Question à Henri Martre. «Qu’est le rapport Martre devenu ?»

Veille : Vous avez travaillé pour
l’armement et pour Aérospatiale, vous
êtes président de l’Afnor. Vous avez
présidé le groupe du Commissariat
Général du Plan, chargé de traiter le
sujet de l’intelligence économique en
France. Pourquoi avez-vous été choisi
pour cette mission ?

Henri Martre : Le commissaire au plan
souhaitait créer un groupe de praticiens,
des hommes de l’industrie ou de l’administration,
qui pourrait mener une
réflexion sur «l’intelligence économique»,
même si cette expression leur était alors
inconnue. On a considéré que j’étais un
praticien et que mon métier d’industriel,
coopérant et exportateur, m’avait amené
à circuler partout dans le monde, à
connaître un grand nombre de peuples et
de cultures, à me bâtir une solide connaissance
sur les affaires internationales.
J’étais très heureux de confronter mon
expérience avec ces hommes du métier
et d’aborder notre sujet dans le sens d’un
savoir-faire très pratique basé sur une
vision concrète de la conjoncture internationale.
Nous nous adressions à l’ensemble
des acteurs économiques du pays
pour préciser ce qu’il convenait de faire
pour être à la hauteur de la concurrence.