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Départ de Claude Revel. L'intelligence économique quitterait-elle Matignon pour retourner à Bercy ? De l'influence au renseignement ?


Jacqueline Sala




Depuis quelques semaines, le départ de Claude Revel de son poste de déléguée interministérielle à l’Intelligence économique, semblait se confirmer. C’est aujourd’hui officiel. Claude Revel quittera les fonctions dont elle avait la charge assez rapidement, peut-être même à la fin du mois de juin.
Nommée lors du Conseil des ministres du 29 mai 2013, elle était directement rattachée  au Premier ministre.
Elle est également est l’auteur d’un remarquable rapport « Développer une influence normative internationale stratégique pour la France » à la demande de Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur.
 
Changement total de profil pour son successeur. Le nom qui circule pour la remplacer est celui de Jean-Baptiste Carpentier, patron du Tracfin, Service Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN), département rattaché au Ministère des Finances et fait partie de la communauté française du renseignement. 
Départ de Claude Revel. L'intelligence économique quitterait-elle Matignon pour retourner à Bercy ? De l'influence au renseignement  ?

et est nommée à la Cour des Comptes. Lire "L’intelligence économique perd sa tête chercheuses

Source : Challenges.fr
Article Anne-Marie Rocco

" Extrait"

Reprise en main  surprise

Elle a continué exactement… neuf jours, jusqu’à ce que le conseil des ministres du 24 juin la nomme à la Cour des comptes. «J’ai été extrêmement surprise par cette annonce, à laquelle je ne m’attendais pas du tout», affirme-t-elle aujourd’hui, démentant au passage le montant de ses futurs émoluments évalués à 15.500 euros par mois par des sites de presse: «C’est totalement faux», s’insurge-t-elle. Le montant réel serait d’environ la moitié de cette somme, ce qui est déjà très confortable. Jean-Baptiste Carpentier, dont le nom circule pour la remplacer, est quant à lui depuis 2008 le directeur de Tracfin, le service de renseignement de Bercy sur les circuits financiers clandestins –et inspecteur des finances, comme il se doit. Alors que la dame énarque, toute «voltairienne» soit-elle, n’appartient à aucun corps, et –circonstance aggravante– a fait carrière dans le privé. Cette reprise en main avait été précédée par un rapport de l’Inspection des Finances et du Corps des Mines, les deux corps d’Etat qui règnent en maître à Bercy sur l’intelligence économique."