STRATEGIES

15 novembre. Les nouvelles routes de la soie : quand Pékin déclare sa puissance par l’économie


Jacqueline Sala
Vendredi 14 Novembre 2025


Lancée en 2013, la Belt and Road Initiative est bien plus qu’un projet d’infrastructures. Derrière les routes, les ports et les câbles numériques, Pékin affirme une stratégie globale d’accroissement de puissance par l’économie. L’École de Guerre Économique et son centre de recherche appliquée, le CR451, en font un objet d’étude majeur, révélateur d’une compétition géopolitique qui redessine les équilibres mondiaux.



Inscription à la journée d'étude "les nouvelles routes de la soie, état et perspectives"
du 15 novembre de 9h à 13h, lieu :1 rue Bougainville, 75007 Paris
Lien vers l'inscription

Les stratégies d’expansion de puissance par l’économie

Depuis sa création, le CR451 s’est attaché à analyser les stratégies d’expansion de puissance par l’économie.

Avec les nouvelles routes de la soie, la Chine formule pour la première fois une déclaration ouverte de cette logique, en cherchant à relier son territoire au reste du monde par un réseau routier, ferroviaire, maritime et numérique.
Mais au‑delà des infrastructures, l’initiative est politique : elle a été décrite tour à tour comme un projet de connectivité, un instrument de puissance régionale et une nouvelle dimension de la rivalité avec les États‑Unis.

En 2019, Colin Flint et Cuiping Zhu ont proposé une lecture intégrative, soulignant que la Belt and Road Initiative relève simultanément de l’intégration économique, de l’influence régionale et de la compétition géopolitique globale.
Cette triple dimension impose une approche transdisciplinaire, croisant sciences humaines et sociales avec les retours d’expérience des acteurs du monde des affaires et de la défense.

La journée d’étude organisée par l’École de Guerre Économique s’inscrit dans cette perspective.

Elle vise à comparer les objectifs affichés par Pékin et les stratégies mises en œuvre avec leur matérialisation concrète, en mettant en lumière les dissonances. L’analyse se déploiera selon une logique territoriale, en examinant à la fois des États comme la Turquie, Djibouti ou la Malaisie, et des ensembles régionaux tels que l’Eurasie ou la Corne de l’Afrique.

 

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