Intelligence des Territoires, PME, ETI

24 juin. "L'agriculture en guerre économique"


Jacqueline Sala
Samedi 14 Juin 2025


Cet événement se veut être non seulement un lieu de réflexion approfondie sur les défis imposés par la mondialisation mais aussi un espace de dialogue ouvert pour repenser les stratégies agricoles face à une concurrence économique exacerbée.




Le 24 juin, chez Agridées, se tiendra une conférence qui se propose de comprendre les mutations actuelles du secteur agricole. Intitulée "L'agriculture en guerre économique", cette rencontre est conçue comme un terrain d’échanges et d’analyses sur les enjeux géopolitiques et économiques qui redéfinissent les règles du jeu dans un monde globalisé où chaque action compte.

Organisée par le réseau SYRPA, spécialisé dans la communication agricole, l’événement adopte un format hybride mêlant projection d’un documentaire à un débat interactif. Le documentaire, fruit du travail de Tek5 et du Centre de recherche appliquée de l’École de guerre économique (CR451), offre une immersion dans les stratégies et défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur.

Parmi les personnalités attendues, plusieurs intervenants de renom apporteront leur expertise :
- Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, dont la vision stratégique éclairera les grandes tendances géopolitiques et économiques.
- Quentin Mathieu, responsable entreprises et consommation chez Agridées, qui détaillera les spécificités des enjeux économiques actuels dans le secteur.
- Bruno Cardot, agriculteur engagé et membre du Syrpa, qui donnera la parole au vécu concret du terrain.

L’animation sera assurée par Marie-Laure Hustache et Sandrine Doppler.

Cet événement se veut être non seulement un lieu de réflexion approfondie sur les défis imposés par la mondialisation mais aussi un espace de dialogue ouvert pour repenser les stratégies agricoles face à une concurrence économique exacerbée. 

Les stratégies économiques actuelles redéfinissent en profondeur le quotidien des agriculteurs.

Autrefois soumis aux rythmes des cycles naturels, ils évoluent aujourd’hui dans un environnement complexe, modelé par une intervention étatique accrue, des fluctuations imprévisibles sur les marchés internationaux et l’émergence de technologies de pointe.

La volatilité des prix – qu’il s’agisse de l’énergie, des matières premières ou des produits agricoles – impose une pression constante. Face à l’inflation et à l’évolution erratique de la demande mondiale, les exploitants se voient contraints de repenser leur modèle économique. Pour maintenir leur compétitivité, nombreux sont ceux qui investissent dans l’agriculture de précision et dans des outils numériques destinés à optimiser leurs rendements malgré des coûts initiaux souvent élevés.

Les directives émanant des pouvoirs publics redessinent le cadre de vie des exploitations. À travers des dispositifs de soutien et des régulations renforcées – notamment autour des normes environnementales – les politiques visent à accroître la durabilité et la compétitivité du secteur. Toutefois, ces mesures impliquent souvent des ajustements difficiles : les agriculteurs doivent assimiler de nouvelles normes, gérer la réduction de certaines aides et trouver des marges de manœuvre pour compenser ces contraintes dans un contexte mondialisé.

En définitive, les stratégies économiques d’aujourd’hui obligent les exploitants à faire preuve d’innovation et de résilience. Ils doivent constamment réévaluer leurs coûts de production, adopter des technologies émergentes et revoir leur gestion des risques, sachant qu’une décision mal calibrée peut remettre en cause la survie entière de leur exploitation.

Au-delà de ces défis immédiats, il convient d’observer comment la taille de l’exploitation, le type d’agriculture pratiquée – qu’elle soit conventionnelle, biologique ou mixte – ainsi que les spécificités régionales, influencent la mise en œuvre concrète de ces stratégies. Par ailleurs, l’évolution vers un marché toujours plus axé sur la durabilité et la qualité ouvre de nouvelles perspectives, notamment en favorisant les circuits courts et la valorisation des terroirs.