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Anticiper et prévoir : la veille un outil de croyances ?


Jacqueline Sala




Comme son degré de croyance rationnelle: l'apparition systématique de certaines informations, signaux faibles comme signaux forts, invitent à la création d'une opinion et rapproche des faits entre eux. Ce rapprochement est le fruit de liens qui sont souvent subjectifs; la synthèse de l'ensemble amène à une vision parfois erronée mais dont l'essentiel réside à l'action qu'elle amène.

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1.Posté par Frédéric Marin le 05/05/2010 21:44 | Alerter
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L'antinomie des termes utilisés me laisse perplexe : L'intelligence Economique, fondée en tant que discipline, n'est ni anticipatrice ni prédictive, et la veille, déclinée aujourd'hui dans sa nature stratégique, répond à un besoin d'éclairage émanant d'un décideur en situation d'incertitude informationnelle ...

Il est vrai que l'information ne suit plus une règle duale (vraie ou fausse), et que sa pertinence se mesure maintenant sur une échelle continue : les situations, souvent de crise, surgissent en nombre, émergent rapidement, se montrent complexes dans leur appréhension du fait des nombreux jeux d'acteurs évoluant au rythme des enjeux, et créent et vient s'échanger des informations devenues semi-connaissances.

La difficulté, dès lors, est grandissante : il faut comprendre la situation dans son contexte, l'éclairer par le jeu du décideur commanditaire (c'est en ce sens que la veille devient stratégique, se développant dans l'action projetée) pour enfin éclairer le décideur qui, lui, va se trouver en situation de prévision dans le choix du scénario qu'il jugera optimal.

L'expert en IE (le terme de "veilleur" me semble aujourd'hui inapproprié) se trouve ainsi plus que jamais exposé au piège de la conscience limitée, mais les moyens mis à sa disposition, méthodes, démarches, et technologies, doivent lui permettre d'y échapper ; encore faut-il, bien sur, qu'il en ait conscience.

Frédéric Marin, le 5 mai 2010