Dilemme stratégique
À l’heure où les infrastructures numériques sont devenues le socle de la puissance économique et politique, la France se trouve face à un dilemme stratégique. Le rapport Préserver la souveraineté numérique française : un plan décisif, publié par l’Institut Montaigne dresse un constat sans détour : notre pays, comme l’ensemble de l’Europe, reste dangereusement dépendant des géants américains du numérique, tandis que la Chine poursuit une stratégie d’autonomie technologique assumée.
Capacité à choisir ses dépendances
Ce document met en lumière l’urgence d’une réorientation.
La souveraineté numérique, rappellent ses auteurs, ne signifie pas l’autarcie mais la capacité à choisir ses dépendances.
Autrement dit, il ne s’agit pas de produire seuls toutes les briques technologiques, mais de garantir que les choix stratégiques en matière de données, de cloud, de réseaux ou de calcul haute performance ne soient pas dictés par des acteurs extérieurs. Cette nuance est essentielle : elle distingue une vision européenne ouverte mais exigeante d’une logique de fermeture telle qu’on l’observe en Russie ou en Chine.
La souveraineté numérique, rappellent ses auteurs, ne signifie pas l’autarcie mais la capacité à choisir ses dépendances.
Autrement dit, il ne s’agit pas de produire seuls toutes les briques technologiques, mais de garantir que les choix stratégiques en matière de données, de cloud, de réseaux ou de calcul haute performance ne soient pas dictés par des acteurs extérieurs. Cette nuance est essentielle : elle distingue une vision européenne ouverte mais exigeante d’une logique de fermeture telle qu’on l’observe en Russie ou en Chine.
Bâtir une feuille de route claire
Le rapport insiste sur la nécessité de bâtir une feuille de route claire, articulée autour de trois leviers : les financements, l’énergie et les talents.
Ces ressources, qui ont permis aux États-Unis de dominer l’écosystème numérique mondial, sont également accessibles à la France et à l’Europe, à condition de les mobiliser avec cohérence. L’Institut Montaigne appelle à concentrer les efforts sur les segments où nous disposons d’un avantage compétitif, qu’il s’agisse de la cybersécurité, des télécommunications, de l’efficacité énergétique des infrastructures ou du edge computing.
Ces ressources, qui ont permis aux États-Unis de dominer l’écosystème numérique mondial, sont également accessibles à la France et à l’Europe, à condition de les mobiliser avec cohérence. L’Institut Montaigne appelle à concentrer les efforts sur les segments où nous disposons d’un avantage compétitif, qu’il s’agisse de la cybersécurité, des télécommunications, de l’efficacité énergétique des infrastructures ou du edge computing.
Une dimension politique évidente
Au-delà des constats techniques, le texte prend une dimension politique.
Il souligne que la souveraineté numérique n’est pas seulement une affaire de serveurs et de câbles, mais un enjeu de liberté collective. La maîtrise des données conditionne la capacité d’un État à protéger ses citoyens, à garantir l’indépendance de ses services publics et à préserver la compétitivité de ses entreprises.
Dans un contexte où les législations extraterritoriales américaines s’imposent de facto aux acteurs européens, la question n’est plus de savoir si la France doit agir, mais comment et à quelle vitesse.
Trouver sa voie
L’Institut Montaigne dessine l’image d’une Europe qui refuse de copier les modèles américain ou chinois pour affirmer sa propre voie numérique, fondée sur la régulation, la transparence et la défense des droits fondamentaux.
Ce « plan décisif » ne se limite pas à gérer les crises : il vise à anticiper les usages, sécuriser les infrastructures et bâtir un écosystème cohérent. Plus qu’un rapport, le texte sonne comme un avertissement.
La souveraineté numérique n’est pas un luxe mais une nécessité vitale, et la France comme l’Europe disposent encore des moyens de reprendre la main. À condition toutefois d’agir vite, car dans le numérique, chaque retard se transforme en handicap stratégique.
Ce « plan décisif » ne se limite pas à gérer les crises : il vise à anticiper les usages, sécuriser les infrastructures et bâtir un écosystème cohérent. Plus qu’un rapport, le texte sonne comme un avertissement.
La souveraineté numérique n’est pas un luxe mais une nécessité vitale, et la France comme l’Europe disposent encore des moyens de reprendre la main. À condition toutefois d’agir vite, car dans le numérique, chaque retard se transforme en handicap stratégique.
Télécharger la synthèse
A lire. Recommandé par Veillemag. Alain Garnier, Jamespot : “Un mouvement de ‘dégafamisation’ émerge en Europe”
Le CEO de l’éditeur logiciel explique comment la suite bureautique Team Work permet aux organisations de réduire leur dépendance à Microsoft tout en retrouvant davantage de liberté dans leurs espaces numériques