Qu’est-ce qui vous a inspiré pour présenter une table ronde sur ce sujet ?
Ce qui m’a inspiré, c’est le désir de proposer une autre lecture de l’innovation.
Une lecture où l’intelligence économique ne se limite pas aux enjeux de compétitivité, mais englobe pleinement les dimensions humaines, sociales et territoriales.
Lorsque j’ai franchi pour la première fois les portes de Ty Colibri, j’ai immédiatement ressenti la présence de valeurs essentielles : la reconnaissance, la bienveillance, l’écoute. Ces qualités, trop souvent reléguées au second plan, sont pourtant le socle indispensable à la création d’espaces de confiance et de dialogue ... des conditions propices à l’émergence d’innovations durables, transposables au monde de l’entreprise.
C’est aussi en observant de près le quartier de Ménimur, à Vannes, son histoire, ses défis, ses habitants et la richesse de ses initiatives que j’ai eu envie de témoigner de la façon dont un territoire peut devenir un véritable laboratoire vivant de dynamiques collectives et solidaires
Une lecture où l’intelligence économique ne se limite pas aux enjeux de compétitivité, mais englobe pleinement les dimensions humaines, sociales et territoriales.
Lorsque j’ai franchi pour la première fois les portes de Ty Colibri, j’ai immédiatement ressenti la présence de valeurs essentielles : la reconnaissance, la bienveillance, l’écoute. Ces qualités, trop souvent reléguées au second plan, sont pourtant le socle indispensable à la création d’espaces de confiance et de dialogue ... des conditions propices à l’émergence d’innovations durables, transposables au monde de l’entreprise.
C’est aussi en observant de près le quartier de Ménimur, à Vannes, son histoire, ses défis, ses habitants et la richesse de ses initiatives que j’ai eu envie de témoigner de la façon dont un territoire peut devenir un véritable laboratoire vivant de dynamiques collectives et solidaires
Y a-t-il une expérience personnelle ou un constat particulier qui vous a amené à cette initiative ?
Oui, plusieurs. Trente années passées à observer les mutations économiques, sociales et territoriales m’ont appris une chose essentielle : les transformations durables naissent là où les liens sont solides.
J’ai vu des quartiers fragilisés par l’isolement, mais aussi capables de se réinventer grâce à la force de l’intelligence collective. Mon parcours personnel, d’abord dans mon quartier d’enfance en Île-de-France, puis à travers des missions d’accompagnement de différentes structures, m’a également convaincu de la puissance du partage. C’est un levier trop souvent sous-estimé, mais déterminant pour bâtir des dynamiques pérennes et inclusives.
J’ai vu des quartiers fragilisés par l’isolement, mais aussi capables de se réinventer grâce à la force de l’intelligence collective. Mon parcours personnel, d’abord dans mon quartier d’enfance en Île-de-France, puis à travers des missions d’accompagnement de différentes structures, m’a également convaincu de la puissance du partage. C’est un levier trop souvent sous-estimé, mais déterminant pour bâtir des dynamiques pérennes et inclusives.
Selon vous, qu’entend-on exactement par “partage” dans le processus innovant ?
Le partage, ce n’est pas seulement transmettre un savoir ou une information. C’est créer les conditions pour que chacun puisse contribuer, selon ses capacités, ses ressources, son parcours.
C’est reconnaître que l’innovation naît aussi de l’imprévu, de la rencontre entre des univers a priori éloignés : une association, une entreprise, un service public ou un habitant du quartier en quête de repères.
Le partage rend possible cette interconnexion, cet espace où les complémentarités deviennent moteur de transformation. C’est dans cet esprit qu’à cette table ronde interviendront des acteurs aux horizons variés : un café collaboratif, une association engagée pour l’emploi local, la délégation militaire du Morbihan, des dirigeants d’entreprise, un chercheur en intelligence artificielle, ou encore le Rugby Club de Vannes avec la preuve qu’une structure sportive de haut niveau peut pleinement contribuer à des actions sociales sur son territoire.
C’est reconnaître que l’innovation naît aussi de l’imprévu, de la rencontre entre des univers a priori éloignés : une association, une entreprise, un service public ou un habitant du quartier en quête de repères.
Le partage rend possible cette interconnexion, cet espace où les complémentarités deviennent moteur de transformation. C’est dans cet esprit qu’à cette table ronde interviendront des acteurs aux horizons variés : un café collaboratif, une association engagée pour l’emploi local, la délégation militaire du Morbihan, des dirigeants d’entreprise, un chercheur en intelligence artificielle, ou encore le Rugby Club de Vannes avec la preuve qu’une structure sportive de haut niveau peut pleinement contribuer à des actions sociales sur son territoire.
Est-ce l’échange de savoirs, la collaboration entre acteurs, ou autre chose encore ?
C’est tout cela à la fois, mais c’est aussi une sorte de posture.
Le partage, repose également sur la reconnaissance mutuelle et la capacité à s’écouter vraiment ... Ce qui n’est pas forcément toujours le cas.
Prenons l’exemple de Ty Colibri : lorsqu’une structure accueille autour d’une table des habitants de différents horizons, autour d’un café suspendu ou d’un frigo solidaire, elle offre bien plus qu’un service, elle tisse une communauté. Et c’est cette communauté qui devient le terreau d’initiatives nouvelles, souvent inattendues, mais profondément ancrées dans les réalités et les besoins du terrain.
Le partage, repose également sur la reconnaissance mutuelle et la capacité à s’écouter vraiment ... Ce qui n’est pas forcément toujours le cas.
Prenons l’exemple de Ty Colibri : lorsqu’une structure accueille autour d’une table des habitants de différents horizons, autour d’un café suspendu ou d’un frigo solidaire, elle offre bien plus qu’un service, elle tisse une communauté. Et c’est cette communauté qui devient le terreau d’initiatives nouvelles, souvent inattendues, mais profondément ancrées dans les réalités et les besoins du terrain.
Exemples concrets : Pouvez-vous partager des cas précis ?
Oui, bien sûr. En liant sport, accompagnement social, entreprises, formations, nouvelles technologies, insertion professionnelle et structures étatiques, il y a création d’une passerelle concrète entre le monde associatif, le service public, les entreprises et les habitants.
Prenons l’exemple de Ty Colibri : ce café associatif, fondé sur un modèle d’autofinancement, réussit à porter des actions sociales, culturelles et éducatives, tout en conservant une réelle exigence professionnelle.
Enfin, des initiatives comme Territoires zéro chômeur montrent comment des synergies locales peuvent redonner du sens à l’action collective et renforcer les dynamiques de territoire.
Prenons l’exemple de Ty Colibri : ce café associatif, fondé sur un modèle d’autofinancement, réussit à porter des actions sociales, culturelles et éducatives, tout en conservant une réelle exigence professionnelle.
Enfin, des initiatives comme Territoires zéro chômeur montrent comment des synergies locales peuvent redonner du sens à l’action collective et renforcer les dynamiques de territoire.
Comment imaginez-vous l’avenir du partage dans les dynamiques innovantes ?
Je suis convaincu que le partage deviendra un critère de crédibilité et de pérennité, y compris dans le monde de l’entreprise.
Dans un contexte de fragmentation croissante, de tensions économique où l’isolement devient un risque majeur, les projets qui réussiront seront ceux capables de recréer du lien. Cela suppose de repenser la manière dont on conçoit les organisations : moins hiérarchiques, plus collaboratives, plus ouvertes à l’informel.
À Ménimur, par exemple, on observe que les lieux qui encouragent les échanges humains authentiques deviennent de véritables incubateurs d’une innovation vivante, enracinée et durable
Dans un contexte de fragmentation croissante, de tensions économique où l’isolement devient un risque majeur, les projets qui réussiront seront ceux capables de recréer du lien. Cela suppose de repenser la manière dont on conçoit les organisations : moins hiérarchiques, plus collaboratives, plus ouvertes à l’informel.
À Ménimur, par exemple, on observe que les lieux qui encouragent les échanges humains authentiques deviennent de véritables incubateurs d’une innovation vivante, enracinée et durable
Pensez-vous que les entreprises et institutions adoptent de plus en plus cette approche ?
Les signaux faibles se multiplient. On voit émerger des tiers-lieux, des laboratoires d’innovation sociale, des politiques publiques participatives, en zone rurale comme en zone urbaine. Le monde de l’entreprise commence également à s’approprier ces démarches : espaces de coworking internes, mentorat croisé, ateliers collaboratifs...
Et de plus en plus, l’apprentissage des nouvelles technologies s’intègre à ces dynamiques, non comme une fin en soi, mais comme un levier pour renforcer l’autonomie, l’inclusion et la capacité d’agir. Les entreprises qui réussissent sont celles qui investissent dans la qualité des relations humaines, tout en accompagnant leurs équipes dans la maîtrise des outils numériques.
Le lien de proximité, la confiance, la co-construction, alliés à une appropriation des technologies, deviennent des ressources stratégiques de premier plan. C’est pour cette raison, que la table ronde s’organise autour de l’Université de Bretagne Sud et du laboratoire de recherche en intelligence artificielle See-D à Vannes, ainsi que de Ty Colibri et la Délégation Militaire du Morbihan
Et de plus en plus, l’apprentissage des nouvelles technologies s’intègre à ces dynamiques, non comme une fin en soi, mais comme un levier pour renforcer l’autonomie, l’inclusion et la capacité d’agir. Les entreprises qui réussissent sont celles qui investissent dans la qualité des relations humaines, tout en accompagnant leurs équipes dans la maîtrise des outils numériques.
Le lien de proximité, la confiance, la co-construction, alliés à une appropriation des technologies, deviennent des ressources stratégiques de premier plan. C’est pour cette raison, que la table ronde s’organise autour de l’Université de Bretagne Sud et du laboratoire de recherche en intelligence artificielle See-D à Vannes, ainsi que de Ty Colibri et la Délégation Militaire du Morbihan
H. Quels conseils donneriez-vous aux professionnels, chercheurs ou entrepreneurs qui souhaitent intégrer le partage comme levier d’innovation ?
D’abord, soyez curieux.
Osez aller là où vous n’avez pas l’habitude d’aller : un centre socio-culturel, un club de sport de quartier, un café associatif… Ces lieux regorgent d’initiatives inspirantes et de rencontres inattendues.
Ensuite, acceptez de ne pas tout maîtriser : l’innovation partagée nécessite de faire de la place à l’autre, à l’imprévu, à l’altérité. C’est dans cette ouverture que naissent les idées les plus intéressantes.
Enfin, créez les conditions de la confiance : écoute active, reconnaissance des différences, du droit à l’erreur, du partage d’expériences concrètes.
Et surtout, gardez en tête que le lien humain n’est jamais un détour : c’est un investissement essentiel. Un projet dans lequel chacun se sent légitime, écouté et utile à toutes les chances d’aboutir et de durer.
Osez aller là où vous n’avez pas l’habitude d’aller : un centre socio-culturel, un club de sport de quartier, un café associatif… Ces lieux regorgent d’initiatives inspirantes et de rencontres inattendues.
Ensuite, acceptez de ne pas tout maîtriser : l’innovation partagée nécessite de faire de la place à l’autre, à l’imprévu, à l’altérité. C’est dans cette ouverture que naissent les idées les plus intéressantes.
Enfin, créez les conditions de la confiance : écoute active, reconnaissance des différences, du droit à l’erreur, du partage d’expériences concrètes.
Et surtout, gardez en tête que le lien humain n’est jamais un détour : c’est un investissement essentiel. Un projet dans lequel chacun se sent légitime, écouté et utile à toutes les chances d’aboutir et de durer.
Olivier Cardini est un expert en intelligence économique, fondateur du cabinet C.Consulting Assistance en 1996 en Bretagne. Il est membre du CLUSIR Bretagne, spécialisé dans le renforcement de la cohésion d'équipe, le développement d'une culture d'intelligence économique et la construction de résilience face aux risques.
En tant que consultant en intelligence d'affaires, il offre un accompagnement personnalisé pour soutenir les entreprises tout en protégeant leurs intérêts et leur capital humain.
Olivier Cardini est un professionnel polyvalent et expérimenté.
Il est membre de l'Académie d'Intelligence économique.
Quelques noms à la table ronde
Patrick Rocher responsable action sociale
Martin Michel DG du RCV Rugby club de Vannes
Myriam Calvez experte RSE
Laura Conan co directrice acsomur
Akim Khounchef président de TY Colibri
La Délégation Militaire du Morbihan
Emmanuel Frenod vice président de l’université Bretagne Sud
See-D recherche en IA ...
D'autres invités sont attendus !
Martin Michel DG du RCV Rugby club de Vannes
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