Le Cahier des Tendances

Flashback : que retenir des faits marquants et thématiques dominantes en Juin/Juillet 2025


Jacqueline Sala
Mardi 19 Août 2025


Au croisement des guerres d’influence et des batailles technologiques, l’été 2025 a vu se nouer une série d’épisodes où diplomatie, défense et économie se sont entremêlées. De la militarisation de l’espace aux négociations feutrées sur la scène internationale, des manœuvres militaires aux parutions stratégiques, ces deux mois ont esquissé les nouvelles règles d’un jeu mondial en constante mutation. 



Flashback : que retenir des faits marquants et thématiques dominantes en Juin/Juillet 2025

Entre juin et juillet 2025, la sphère de la veille stratégique et de l’intelligence économique a été traversée par une série d’événements où se mêlaient tensions géopolitiques, enjeux technologiques et urgences climatiques.

En juin, l’attention s’est portée sur l’essor de l’industrie spatiale, partagée entre ambitions commerciales et rivalités de souveraineté, tandis qu’en Afrique de l’Est, la résurgence d’al‑Shabab en Somalie ravivait les inquiétudes régionales.

Les armées européennes, elles, s’interrogeaient sur leur réarmement et sur la sobriété énergétique à adopter face à un contexte sécuritaire toujours plus exigeant.

Dans les enceintes spécialisées, les enseignements des guerres d’Afghanistan continuaient de nourrir les réflexions stratégiques.

Le mois de juillet a confirmé l’intensité des recompositions internationales.

 La militarisation de l’espace s’est imposée comme une préoccupation majeure, au même titre que le resserrement du partenariat stratégique russo‑chinois ou la compétition dans le Grand Nord.

Sur la scène diplomatique, les sommets successifs entre l’Union européenne et la Chine à Pékin, puis avec le Japon à Tokyo, ont dessiné les contours d’alliances prudentes dans un climat mondial tendu.

À Istanbul, la question du nucléaire iranien a réuni un front multilatéral, tandis qu’à La Haye, un avis historique de la Cour internationale de justice consacrait des obligations juridiques internationales face au changement climatique.

La Cour pénale internationale rendait quant à elle un verdict marquant sur la Centrafrique, et la libération de Georges Ibrahim Abdallah, après plusieurs décennies de détention, déclenchait un vif débat sur la mémoire et la justice.

Sur le terrain de la gestion de crise, la parution au printemps de Crises majeures de demain d’Anaïs Gautier offrait un regard sur l’anticipation des crises climatiques et industrielles en Europe, dans la lignée d’ouvrages de référence signés par Natalie Maroun, Raphaël De Vittoris, Thierry Libaert ou Sophie Gaultier‑Gaillard.

Du côté de l'Intelligence économique

Enfin, dans le domaine de l’intelligence économique, les débats publics ont trouvé un écho particulier début juin lors d’un déjeuner à Pérouges réunissant Alain Juillet et Nicolas Moinet autour des fractures du monde contemporain et des défis posés par l’intelligence artificielle, la souveraineté technologique et les cybermenaces.

Quelques semaines plus tard, à l’IHEDN Normandie, Alain Juillet dressait un panorama des enjeux géopolitiques de l’année, soulignant leur impact direct sur les stratégies des entreprises.

Vers un art de la gouvernance

De ces deux mois denses se dégage une constante : à l’intersection des rapports de force internationaux, des transitions technologiques et des menaces globales, la capacité à anticiper et à relier l’information devient une arme stratégique autant qu’un art de gouvernance.