"Intelligence économique et co-émergence Africaine, Quels rôles pour les diasporas ?" Dakhla, 9 - 11 octobre 2025

Sous le thème « Intelligence économique et co‑émergence africaine, quels rôles pour les diasporas ? », cette rencontre ambitionne de dépasser le simple échange d’idées pour ouvrir un véritable chantier de réflexion et d’action.
Pendant trois jours, du 9 au 11 octobre, les débats mettront en lumière la manière dont l’intelligence économique peut servir de levier à une co‑émergence inclusive, en intégrant pleinement le potentiel des diasporas africaines.

L’enjeu de cette rencontre dépasse la simple mise en réseau : il s’agit de poser les bases d’une architecture de coopération où l’intelligence économique devient un outil de souveraineté partagée, et où les diasporas ne sont plus seulement perçues comme une ressource extérieure, mais comme un acteur central de la co‑émergence africaine.

L’événement s’inscrit dans un contexte où la compétition mondiale impose aux nations et aux entreprises africaines de maîtriser l’information stratégique, d’anticiper les mutations des marchés et de renforcer leur souveraineté économique.
Les diasporas, fortes de leur double ancrage culturel et de leur expérience internationale, apparaissent comme des catalyseurs capables de relier les écosystèmes locaux aux réseaux globaux, d’apporter des capitaux, des savoir-faire et une influence déterminante dans les négociations internationales.

Les diasporas africaines constituent ici un atout singulier. Leur positionnement à l’interface de plusieurs espaces économiques et culturels leur confère un rôle de « passeurs » d’informations, de capitaux et de savoir-faire. Elles peuvent contribuer à structurer des réseaux d’affaires transnationaux, à renforcer la diplomatie économique et à favoriser l’intégration de l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales. Mais cette contribution suppose une vision partagée et des mécanismes concrets pour mobiliser ces ressources humaines et relationnelles au service d’objectifs communs.

Les échanges devraient aborder aussi bien les enjeux de veille et de protection des données que les stratégies d’influence, la diplomatie économique ou encore la création de chaînes de valeur transnationales.
Au-delà des discours, l’objectif affiché est de faire émerger des partenariats concrets et des feuilles de route opérationnelles, afin que l’intelligence économique devienne un outil partagé de développement et de rayonnement pour l’Afrique et ses diasporas.

Le choix de Dakhla n’est pas anodin : ville portuaire tournée vers l’Atlantique, elle symbolise l’ouverture africaine vers des flux commerciaux et stratégiques reliant le continent à l’Europe, aux Amériques et au reste du monde. Ce positionnement géopolitique en fait un lieu idéal pour réfléchir aux alliances régionales, à la sécurisation des corridors logistiques et à la projection d’influence africaine sur la scène internationale.

L’ouverture donnera le ton avec une cérémonie officielle réunissant responsables institutionnels, ministres et figures de la société civile, marquée par la remise d’un Doctorat honoris causa de l’Université Ouverte de Dakhla à une personnalité emblématique de l’intelligence économique africaine.

La rencontre sera également rythmée par la 4ᵉ édition des Prix de l’Intelligence Économique en Afrique, qui distingueront des initiatives innovantes et des parcours exemplaires dans la maîtrise et la valorisation de l’information stratégique. Plusieurs sessions de haut niveau mettront face à face experts, décideurs publics et leaders de diasporas pour débattre des leviers concrets de co‑émergence : stratégies d’influence, protection des données, diplomatie économique, intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

Des études de cas viendront illustrer comment l’intelligence économique peut stimuler l’innovation et renforcer la compétitivité des acteurs africains, tandis que des espaces de networking favoriseront la création de partenariats opérationnels. Enfin, la clôture visera à transformer les échanges en feuilles de route partagées, afin que les idées discutées trouvent un prolongement dans des actions tangibles au service du développement et de la souveraineté économique du continent