L’ADIT adapte sa stratégie au contexte géopolitique international.

« L’ADIT est devenu le troisième groupe mondial du secteur, constituant une alternative française et européenne crédible.
Avec 2 500 collaborateurs, nous sommes capables d'activer l'ensemble des boucliers et des glaives qui concourent à la protection de nos intérêts et de leur projection internationale.”
Philippe Caduc.

Le Groupe ADIT a finalisé son cinquième LBO sous la forme d’un club deal orchestré par la banque Lazard, qui valorise l’entreprise à plus de 800 millions d’euros. Aux côtés des actionnaires historiques, réinvestis dans l’opération, cinq nouveaux partenaires font leur entrée au capital, parmi lesquels un consortium réunissant UI Investissement et MACSF, Covéa, le Fonds Stratégique de Participations, plusieurs family offices de la famille Louis-Dreyfus et le fonds Eiréné de Weinberg Capital Partners. Cette restructuration capitalistique s’accompagne d’une dette unitranche souscrite par Tikehau, Eurazeo Private Debt, Five Arrows et Natixis, afin de renforcer les moyens financiers du groupe et d’appuyer ses projets de croissance externe.
 

Au cours des quatre dernières années, ADIT est passé de 142 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 à une projection de 525 millions en 2025, dont près de 60 % réalisés à l’international. Portée par dix-huit acquisitions et de nombreuses implantations à l’étranger, la croissance du groupe s’est appuyée sur la consolidation de ses métiers historiques et l’élargissement de ses offres vers les affaires publiques, la communication stratégique, la formation en défense ou la cybersécurité. Forte de cet élan, l’ambition du Groupe ADIT est désormais de doubler de taille et de renforcer sa présence mondiale pour devenir le leader européen de l’intelligence stratégique.

L’ADIT engage une profonde réorientation de son action en souhaitant mieux ancrer la valorisation de la recherche au cœur des territoires via les pôles universitaires d’innovation. Cette démarche vise à rapprocher les chercheurs des dispositifs de soutien et à simplifier les parcours de transfert technologique, dans l’espoir de fluidifier les échanges entre le monde académique et l’environnement économique et de répondre à la complexité longtemps pointée du doigt.
 

Parallèlement, l’agence structure ses priorités de valorisation autour des enjeux post-France 2030, ce qui introduit une tension entre liberté académique et exigences de résultats immédiatement exploitables. Au-delà des procédures, c’est un véritable changement de culture qui émerge : la recherche se doit désormais de porter des retombées tangibles pour la société. Les scientifiques sont appelés à devenir des acteurs stratégiques de l’innovation, tout en conservant l’espace nécessaire à une réflexion libre et prospective. Face à ce double défi, la communauté doit saisir les nouveaux outils sans laisser sacrifier son autonomie.

Cette orientation impose au chercheur de penser l’impact de ses travaux dès leur conception, au risque de faire de l’autonomie scientifique un privilège menacé par des logiques industrielles et géopolitiques. Désormais projet manager, entrepreneur et stratège de valorisation, il évolue dans un cadre normé où les priorités sont dictées par des enjeux extérieurs déterminants.

Cette logique peut stimuler l’émergence de deeptech, renforcer l’ancrage territorial et repenser les dispositifs de transfert.
La question se pose alors : qui détient la légitimité pour évaluer la valeur de la recherche, le marché, les agences de programme ou les actionnaires de l’innovation ?

Pour éviter que la liberté académique ne se réduise à un paramètre ajustable et que l’innovation ne reste qu’un slogan, l’ADIT doit prouver que sa stratégie favorise une alliance authentique entre science et société, et non l’instrumentalisation du savoir et des compétences.

Depuis sa création il y a trente ans, ADIT accompagne plus de 1 200 clients – entreprises, fonds d’investissement et institutions – dans plus de 130 pays. Avec 2 500 collaborateurs, le groupe propose une plateforme intégrée d’intelligence stratégique, d’éthique des affaires, d’appui au commerce international, de sécurité et de gestion des risques ainsi que de formation en matière de défense. Face aux incertitudes géopolitiques et aux défis concurrentiels, ADIT se positionne comme un partenaire de confiance capable d’anticiper, de contrôler et d’agir sur les situations stratégiques les plus complexes.

1. Rapport parlementaire « Évolution des organismes de valorisation de la recherche »
   Rapport d’information fait au nom de la commission des finances de l’Assemblée nationale (juillet 2025).
   Disponible en ligne sur le site de l’Assemblée nationale.
2. « L’ADIT pourrait ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires »
   Portail de l’Intelligence Économique – Portail-IE.fr
   https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires/2025/07/11/les-promesses-de-l-adit-a-ses-nouveaux-actionnaires,110475443-art
3. Exclusif CFNEWS – « L’ADIT signe avec une douzaine d’investisseurs »
   Article publié le 4 juillet 2025, décrivant le cinquième LBO de l’ADIT et la montée au capital de fonds comme UI Investissement, Covea, MACSF…
4. Podcast France Culture – « La Recherche et l’Innovation »
   Épisode dédié à la valorisation de la recherche publique et aux enjeux de transfert vers l’industrie et la société.
5. Podcast Bpifrance – « Deeptech Mag »
   Numéro spécial consacré aux dispositifs de soutien et d’accompagnement des startups issues de la recherche publique.
6. Dossier Journal du Net – « Valorisation de la recherche en France »
   Série d’articles analysant le rôle des agences publiques (dont l’ADIT) et des pôles universitaires dans la boucle innovation-         industrie.