Télécharger le rapport
Un cadre volontaire mais stratégique
Bien que non contraignant, ce code s’apparente à un instrument de pré-conformité. Les fournisseurs qui y adhèrent pourront démontrer leur respect des obligations légales tout en bénéficiant d’une réduction de la charge administrative et d’une sécurité juridique accrue. Une incitation bienvenue dans un contexte où les critiques fusent sur la complexité croissante des réglementations européennes en matière d’IA.
Trois chapitres pour encadrer les pratiques
- Transparence, avec un formulaire de documentation simplifié pour centraliser les informations clés sur les modèles.
- Droit d’auteur, proposant des solutions pratiques pour se conformer aux règles européennes, notamment en excluant les sources connues pour des violations répétées.
- Sûreté et sécurité, réservé aux modèles les plus avancés, comme GPT-4 ou Gemini, susceptibles de générer des risques systémiques (désinformation, contournement de cybersécurité, perte de contrôle humain).
Une réponse aux inquiétudes industrielles
La publication du code intervient dans un climat de tension. Début juillet, 46 dirigeants européens, dont ceux d’Airbus, Mistral ou Mercedes-Benz, ont adressé une lettre ouverte à Ursula von der Leyen pour dénoncer des règles jugées trop floues et contraignantes. La Commission, par la voix de son porte-parole, a toutefois exclu tout report ou moratoire.
Vers une gouvernance européenne de l’IA
Source : Usine Digitale
Reste à transformer cet engagement en résultats tangibles
Son caractère volontaire facilite l’adhésion d’un large spectre d’acteurs et encourage une harmonisation progressive des bonnes pratiques.
Reste à transformer cet engagement en résultats tangibles : la crédibilité de ce cadre dépendra de la transparence des retours d’expérience et de l’évolution des outils de suivi. Dans les mois à venir, la Commission devra veiller à ce que ce code ne demeure pas un simple manuel de bonnes intentions, mais devienne un véritable levier pour une IA responsable et fiable.