Enjeux majeurs

L’intelligence économique vue de Chine


Jacqueline Sala


Aymar de Chaunac, vice-président de l’ACIE, a récemment été interviewé par le blog Chinoiseries et ses lecteurs, sur la problématique de l’Intelligence Economique en Chine.



Source

Extrait

Y a-t-il une stratégie coordonnée par les autorités chinoises ? Quels sont en Chine les acteurs institutionnels de l’intelligence économique ? Quels sont leurs cibles ?

Les Chinois n’utilisent pas le terme d’Intelligence économique mais ils en font, tout du moins pour une partie de ce recouvre l’IE. Il n’y a pas non plus un dispositif centralisé d’intelligence économique mais une multitude d’acteurs qui participent au système de renseignement économique chinois. J’en citerai ici quelques uns.
Le Ministère des Sciences et Technologies, en charge de la veille technologique ; Le Ministère du Commerce, chargé d’accompagner les entreprises chinoises dans leurs négociations commerciales ; le Bureau de recherche des affaires du Conseil d’Etat, chargé d’acquérir des renseignements stratégiques au profit du Premier Ministre Chinois ; le Ministère de la sécurité de l’Etat qui regroupe l’ensemble des services secrets chinois chargé de l’espionnage économique ; le Ministère des Affaires étrangères dont les diplomates recueillent des informations dans le domaine technologique ; on peut citer également la Commission des Sciences et Technologies de l’Industrie de défense. Il faut savoir que toutes ces institutions se sont mises au renseignement économique offensif à partir véritablement d’une directive de 1995 du Comité central du Parti communiste chinois : « Décision sur l’accélération du développement scientifique et technique ».
Fait intéressant, cela correspond à la naissance de l’IE en France.

Leurs cibles sont évidemment les entreprises occidentales, japonaises ou encore sud coréennes, celles qui notamment développent des produits de haute technologie.


Mais la Chine ne s’attaque pas seulement à ces entreprises. Elle sait très bien que d’autres pays émergents sont ses principaux compétiteurs. Elle s’intéresse donc de près à ces entreprises, notamment à celles de l’Asie du Sud Est dans les pays qu’on nomme Tigres et Dragons (Malaisie, Thaïlande, Vietnam…).


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