Intelligence artificielle

"Osez l'IA" ! 300 ambassadeurs déployés en France.

Bruno Lussato, ambassadeur national


Jacqueline Sala
Mercredi 24 Septembre 2025


"Osez l'IA" est une iniative lancée par Clara Chappaz, ministre de l'intelligence artificielle et du numérique. Objectifs ambitieux : 15 millions de professionnels à former d'ici 2030 et 80% des PME/ETI équipées en IA d'ici la fin de la décennie !Le choix de mobiliser trois cents ambassadeurs n’est pas anodin. Il traduit une volonté de décentraliser le discours, de sortir l’intelligence artificielle des cénacles parisiens pour l’ancrer dans le quotidien des entrepreneurs, des collectivités, des professions libérales.




Avec « Osez l’IA », Clara Chappaz ne se contente pas de lancer une campagne de sensibilisation

Elle engage la France dans une bataille culturelle et stratégique. Car derrière les slogans et les ambassadeurs déployés dans les territoires, c’est une question de souveraineté qui se joue : rester spectateur de la révolution technologique ou s’imposer comme acteur de premier plan.

Le choix de mobiliser trois cents ambassadeurs n’est pas anodin. Il traduit une volonté de décentraliser le discours, de sortir l’intelligence artificielle des cénacles parisiens pour l’ancrer dans le quotidien des entrepreneurs, des collectivités, des professions libérales. Mais il révèle aussi une urgence : la France accuse un retard préoccupant dans l’adoption de l’IA par ses entreprises, alors même que ses chercheurs et ses start-up figurent parmi les plus dynamiques d’Europe.


L’initiative a donc valeur de test.

 Si elle réussit, elle démontrera qu’un pays peut démocratiser l’usage d’une technologie de rupture par la pédagogie et la proximité, plutôt que par la contrainte réglementaire ou les incitations fiscales seules. Si elle échoue, elle laissera l’image d’un volontarisme politique incapable de transformer les pratiques économiques.

Au fond, « Osez l’IA » est moins une campagne qu’un récit national en construction. Il s’agit de convaincre que l’intelligence artificielle n’est pas une menace mais un levier de compétitivité, un outil de souveraineté et, peut-être, un facteur de réinvention du modèle productif français. Clara Chappaz joue ici une carte politique : celle de l’optimisme technologique, dans un pays souvent tenté par la défiance. Reste à savoir si les ambassadeurs sauront transformer ce pari en dynamique collective.


Bruno Lussato, ambassadeur national de l’IA

Fondateur d’Eliosor IA, Bruno Lussato accompagne dirigeants et comités exécutifs dans l’appropriation concrète de l’intelligence artificielle. Entrepreneur, il défend une approche simple : transformer l’IA en levier opérationnel immédiat, capable de libérer du temps, d’optimiser les processus et de renforcer la compétitivité.

Dans le cadre d’« Osez l’IA », il incarne l’ambition de rendre cette technologie accessible à tous les acteurs économiques, loin des discours abstraits. Son rôle d’ambassadeur national illustre une conviction forte : l’IA n’est pas une promesse lointaine, mais un outil stratégique que chaque entreprise peut s’approprier dès aujourd’hui.