Le collectif RADAR, spécialisé dans l’anticipation stratégique, marque un tournant avec la publication de son premier ouvrage grand public, Menaces 2035 : Qui veut la paix prépare le futur, aux éditions Robert Laffont. À l’image des rapports prospectifs de la CIA, comme Le Monde en..., ce livre s’impose comme une référence pour décrypter les défis géopolitiques, technologiques et sociétaux qui façonneront demain.
L’ambition de ce collectif est d’offrir une vision panoramique des enjeux futurs, en s’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et une collaboration inédite entre acteurs publics et privés. L’ouvrage ne se contente pas d’analyser les tendances ; il propose des scénarios concrets pour mieux se préparer aux ruptures à venir.
L’ambition de ce collectif est d’offrir une vision panoramique des enjeux futurs, en s’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et une collaboration inédite entre acteurs publics et privés. L’ouvrage ne se contente pas d’analyser les tendances ; il propose des scénarios concrets pour mieux se préparer aux ruptures à venir.
Le Forum Innovation Défense 2025 : Un Débat au Cœur de la Stratégie
Lors du Forum Innovation Défense 2025 (FID 2025), une table ronde intitulée « RADAR : Qui veut la paix prépare le futur » a réuni des experts de l’anticipation stratégique. Pendant 45 minutes, les échanges ont mis en lumière l’importance cruciale de la prospective pour la souveraineté nationale.
Autour de la table, des personnalités clés ont croisé leurs perspectives : Pierre-Olivier Cazenave, directeur des nouveaux produits chez Usbek & Rica, qui animait les débats ; Ludovic Chaker, adjoint anticipation stratégique à la Direction Générale de l’Armement (DGA) ; Jérôme Ruskin, fondateur et directeur général de la revue ; Alice Carnec, planneuse stratégique et rédactrice en chef de Menaces 2035 ; et Cédric Denis-Rémis, vice-président développement à l’Université PSL. La présence conjointe de la DGA et d’acteurs comme Usbek & Rica souligne une volonté institutionnelle : intégrer l’anticipation stratégique dans la planification de la défense, afin d’identifier et de préparer les réponses aux menaces émergentes avant qu’elles ne deviennent des crises.
Pour les forces armées comme pour les industriels, disposer d’une vision prospective est un impératif. Cette clarté permet de prendre des risques calculés, d’investir en amont dans des technologies critiques, et d’anticiper les besoins futurs de la commande publique. L’objectif est simple, mais exigeant : être prêt. Comme le rappelle l’adage, « Qui veut la paix prépare le futur. »
Autour de la table, des personnalités clés ont croisé leurs perspectives : Pierre-Olivier Cazenave, directeur des nouveaux produits chez Usbek & Rica, qui animait les débats ; Ludovic Chaker, adjoint anticipation stratégique à la Direction Générale de l’Armement (DGA) ; Jérôme Ruskin, fondateur et directeur général de la revue ; Alice Carnec, planneuse stratégique et rédactrice en chef de Menaces 2035 ; et Cédric Denis-Rémis, vice-président développement à l’Université PSL. La présence conjointe de la DGA et d’acteurs comme Usbek & Rica souligne une volonté institutionnelle : intégrer l’anticipation stratégique dans la planification de la défense, afin d’identifier et de préparer les réponses aux menaces émergentes avant qu’elles ne deviennent des crises.
Pour les forces armées comme pour les industriels, disposer d’une vision prospective est un impératif. Cette clarté permet de prendre des risques calculés, d’investir en amont dans des technologies critiques, et d’anticiper les besoins futurs de la commande publique. L’objectif est simple, mais exigeant : être prêt. Comme le rappelle l’adage, « Qui veut la paix prépare le futur. »
Des Scénarios Disruptifs pour 2035
Le travail du collectif RADAR ne se limite pas à extrapoler des tendances. Il explore des événements disruptifs, peu prévisibles mais capables de bouleverser les équilibres mondiaux.
Parmi les hypothèses les plus marquantes, l’épidémie « Epiplastie » imagine une bactérie capable de dégrader le plastique, inspirée de découvertes scientifiques réelles, qui échapperait à tout contrôle. Les conséquences seraient dévastatrices : destruction des câbles sous-marins, paralysie des hôpitaux, effondrement de barrages contenant jusqu’à 20 % de plastique.
Comment gérer une crise environnementale aux répercussions économiques et sécuritaires majeures ?
Un autre scénario interroge l’émergence de soldats augmentés, équipés d’implants neuronaux ou d’usines de globules rouges pour améliorer leurs performances. Si ces technologies offrent un avantage tactique, elles ouvrent aussi la porte à des risques inédits : piratage des implants, ou utilisation par des États concurrents, comme la Chine. La France, via son comité d’éthique de la Défense, interdit les modifications permanentes du corps humain, mais la question de l’augmentation temporaire reste un sujet de débat.
Enfin, la manipulation climatique pose un dilemme majeur. Des technologies de géo-ingénierie, comme la dissémination d’iodure de fer pour influencer la mousson, pourraient être détournées en temps de guerre pour déclencher des catastrophes naturelles ciblées. Comment concilier innovation climatique et prévention des abus ?
Pour Alice Carnec d’Usbek & Rica « Ce qu'il faut retenir de la rencontre, c'est cette idée d'une participation élargie de la nation à la défense de demain, qui passe par des réflexions collectives autour d'enjeux d'avenir qui concernent aussi bien le monde civil que militaire, notamment grâce à la prospective et l'anticipation. L'enjeu de Menaces 2035 était double : à la fois faire dialoguer des mondes (experts civils, militaires, créatifs) autour de sujets parfois complexes, et produire un objet dont un maximum de gens puissent se saisir pour penser le futur ».
Parmi les hypothèses les plus marquantes, l’épidémie « Epiplastie » imagine une bactérie capable de dégrader le plastique, inspirée de découvertes scientifiques réelles, qui échapperait à tout contrôle. Les conséquences seraient dévastatrices : destruction des câbles sous-marins, paralysie des hôpitaux, effondrement de barrages contenant jusqu’à 20 % de plastique.
Comment gérer une crise environnementale aux répercussions économiques et sécuritaires majeures ?
Un autre scénario interroge l’émergence de soldats augmentés, équipés d’implants neuronaux ou d’usines de globules rouges pour améliorer leurs performances. Si ces technologies offrent un avantage tactique, elles ouvrent aussi la porte à des risques inédits : piratage des implants, ou utilisation par des États concurrents, comme la Chine. La France, via son comité d’éthique de la Défense, interdit les modifications permanentes du corps humain, mais la question de l’augmentation temporaire reste un sujet de débat.
Enfin, la manipulation climatique pose un dilemme majeur. Des technologies de géo-ingénierie, comme la dissémination d’iodure de fer pour influencer la mousson, pourraient être détournées en temps de guerre pour déclencher des catastrophes naturelles ciblées. Comment concilier innovation climatique et prévention des abus ?
Pour Alice Carnec d’Usbek & Rica « Ce qu'il faut retenir de la rencontre, c'est cette idée d'une participation élargie de la nation à la défense de demain, qui passe par des réflexions collectives autour d'enjeux d'avenir qui concernent aussi bien le monde civil que militaire, notamment grâce à la prospective et l'anticipation. L'enjeu de Menaces 2035 était double : à la fois faire dialoguer des mondes (experts civils, militaires, créatifs) autour de sujets parfois complexes, et produire un objet dont un maximum de gens puissent se saisir pour penser le futur ».
Ludovic Chaker : Un Pont entre Vision et Action
Ludovic Chaker, adjoint anticipation stratégique à la DGA, décrit son rôle comme celui d’une « charnière » entre l’interne et l’externe. Sa mission ?
- Identifier des experts « décalés » — hackers éthiques, chercheurs innovants — pour nourrir la réflexion stratégique.
- Il insiste sur la nécessité de maintenir une vision à long terme, essentielle pour préserver la souveraineté nationale.
Le collectif RADAR incarne cette approche : anticiper l’inattendu pour renforcer la résilience des institutions. L’enjeu n’est pas seulement de prévoir, mais de transformer l’anticipation en levier d’action.
- Identifier des experts « décalés » — hackers éthiques, chercheurs innovants — pour nourrir la réflexion stratégique.
- Il insiste sur la nécessité de maintenir une vision à long terme, essentielle pour préserver la souveraineté nationale.
Le collectif RADAR incarne cette approche : anticiper l’inattendu pour renforcer la résilience des institutions. L’enjeu n’est pas seulement de prévoir, mais de transformer l’anticipation en levier d’action.
Anticiper pour Agir
Menaces 2035 ne se contente pas de dresser un inventaire des risques. Il propose une méthodologie concrète pour agir dès aujourd’hui. En unissant les forces de la Défense, des industriels et des experts de la prospective, la France se dote d’un outil précieux pour préparer l’avenir. Ceci est d’autant plus important que les projections antérieures, les rapports de la CIA ayant été produits en 2017 et 2021, les scénario envisagés pour 2035 et 2040 commencent à se dessiner, notamment le 4e. L’accélération du temps jouant en notre défaveur.

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