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PartagerDécouvrez l'épisode essentiel de CyberProd avec Cyril Di Palma de Génération Numérique
Pour décoder ces risques numériques, l'émission Cyberprod d'Assurance Prévention a invité Cyril Di Palma, Délégué Général de l'A ssociation Génération Numérique, dans un épisode crucial « DÉSINFORMATION & RÉSEAUX SOCIAUX ».
Génération Numérique, qui partage régulièrement des études et dispose d'un observatoire des usages numériques, intervient auprès du milieu scolaire (élèves, professeurs, personnel et parents) afin de donner à tous les mêmes niveaux d'information pour encadrer l'usage des plus jeunes.
Génération Numérique, qui partage régulièrement des études et dispose d'un observatoire des usages numériques, intervient auprès du milieu scolaire (élèves, professeurs, personnel et parents) afin de donner à tous les mêmes niveaux d'information pour encadrer l'usage des plus jeunes.
Le Numérique : Un Reflet du Monde Sans les Garde-Fous
Selon Cyril Di Palma, le numérique agit comme un miroir de notre société, reflétant à la fois ses forces et ses failles.
Ce qui le distingue du monde physique, c’est la facilité avec laquelle il permet de contourner les interdits : là où un mineur ne pourrait acheter ni alcool ni tabac, les barrières en ligne se révèlent bien plus fragiles.
Dans cet espace, la désinformation prospère sous des formes multiples. Elle peut être involontaire, lorsqu’une information erronée est relayée de bonne foi, ou délibérée, lorsqu’elle sert des intérêts politiques ou financiers. On l’a vu lors de la pandémie, où certains ont exploité la peur pour vendre leurs ouvrages ou miner la confiance dans les politiques publiques. Le danger, souligne-t-il, est que cette désinformation n’épargne aucun domaine et atteint même les plus jeunes, exposés sans filtre à ses effets.
Ce qui le distingue du monde physique, c’est la facilité avec laquelle il permet de contourner les interdits : là où un mineur ne pourrait acheter ni alcool ni tabac, les barrières en ligne se révèlent bien plus fragiles.
Dans cet espace, la désinformation prospère sous des formes multiples. Elle peut être involontaire, lorsqu’une information erronée est relayée de bonne foi, ou délibérée, lorsqu’elle sert des intérêts politiques ou financiers. On l’a vu lors de la pandémie, où certains ont exploité la peur pour vendre leurs ouvrages ou miner la confiance dans les politiques publiques. Le danger, souligne-t-il, est que cette désinformation n’épargne aucun domaine et atteint même les plus jeunes, exposés sans filtre à ses effets.
L'Impératif de l'Esprit Critique : Pourquoi Internet est-il moins fiable ?
Avant l’ère numérique, on recommandait déjà de garder un esprit critique face au journal télévisé.
Aujourd’hui, cette vigilance s’impose encore davantage aux jeunes générations, car l’information en ligne se révèle souvent moins fiable. Si les journalistes professionnels s’appuient sur une formation et un code de déontologie pour rapporter les faits, la généralisation des smartphones a transformé chaque citoyen en producteur potentiel de contenus, sans garantie de rigueur ni de vérification.
Cette profusion d’images, de vidéos et de commentaires non avérés brouille la lisibilité des informations validées. D’où l’importance de l’éducation aux médias et à l’information, qui doit commencer dès l’enfance, en apprenant à croiser les sources, à confronter les points de vue et à interroger la légitimité de ceux qui publient.
Aujourd’hui, cette vigilance s’impose encore davantage aux jeunes générations, car l’information en ligne se révèle souvent moins fiable. Si les journalistes professionnels s’appuient sur une formation et un code de déontologie pour rapporter les faits, la généralisation des smartphones a transformé chaque citoyen en producteur potentiel de contenus, sans garantie de rigueur ni de vérification.
Cette profusion d’images, de vidéos et de commentaires non avérés brouille la lisibilité des informations validées. D’où l’importance de l’éducation aux médias et à l’information, qui doit commencer dès l’enfance, en apprenant à croiser les sources, à confronter les points de vue et à interroger la légitimité de ceux qui publient.
L'Enfermement Algorithmique : Le Produit, c'est Vous
La logique même des réseaux sociaux rend difficile tout véritable travail de vérification.
Leur rythme effréné, fait de vidéos courtes et de contenus qui s’enchaînent à toute vitesse, s’oppose au temps long nécessaire pour croiser les sources et analyser les faits. Leur modèle économique repose sur l’engagement et la viralité, en mobilisant nos émotions les plus fortes, notamment la peur, afin de nous retenir le plus longtemps possible et de monnayer nos préférences auprès des annonceurs.
À cela s’ajoute l’effet des algorithmes, qui nous enferment dans des bulles de contenus homogènes et renforcent l’illusion que nos opinions sont partagées par tous. Ce mécanisme alimente le biais de confirmation, cette tendance à rechercher ce qui conforte nos croyances plutôt qu’à les remettre en question.
Sortir de ce cercle exige un effort citoyen : aller chercher des points de vue contradictoires et, parfois, quitter l’univers des plateformes pour retrouver d’autres sources d’information.
Leur rythme effréné, fait de vidéos courtes et de contenus qui s’enchaînent à toute vitesse, s’oppose au temps long nécessaire pour croiser les sources et analyser les faits. Leur modèle économique repose sur l’engagement et la viralité, en mobilisant nos émotions les plus fortes, notamment la peur, afin de nous retenir le plus longtemps possible et de monnayer nos préférences auprès des annonceurs.
À cela s’ajoute l’effet des algorithmes, qui nous enferment dans des bulles de contenus homogènes et renforcent l’illusion que nos opinions sont partagées par tous. Ce mécanisme alimente le biais de confirmation, cette tendance à rechercher ce qui conforte nos croyances plutôt qu’à les remettre en question.
Sortir de ce cercle exige un effort citoyen : aller chercher des points de vue contradictoires et, parfois, quitter l’univers des plateformes pour retrouver d’autres sources d’information.
Les Dangers Spécifiques à la Santé des Jeunes
Pour les enfants et adolescents, il est vital de prendre conscience que les créateurs de contenu et les influenceurs, sous couvert de partager leur intimité et leur vie personnelle, sont souvent des promoteurs de produits ou de services. Il est crucial de savoir « discerner le bon grain de l'ivraie » pour ne pas tomber dans des achats ou des envies potentiellement dangereuses.
Les sources mettent en lumière des risques concrets de santé publique :
- Les Challenges dangereux : Certains challenges invitent les ados à adopter des comportements à risque, comme le jeûne pour être maigre, faisant fi des consignes sanitaires.
- La Pseudomédecine : Des influenceurs, via des contrats publicitaires, promeuvent des "poudres de perlin pimpin" pour soigner des maladies ou des pratiques alternatives (comme des coachs de vie promettant de résoudre les problèmes en "embrassant des arbres").
- Les dérives sectaires : Le sujet de la désinformation en santé est si important que Génération Numérique se concentre spécifiquement sur cette lutte, notamment en lien avec le faible taux de vaccination contre le papillomavirus (HPV). Le risque à long terme est que ces jeunes tombent dans des schémas de pseudomédecine qui pourraient les conduire à subir des gourous et les entraîner dans des dérives sectaires.
Le manque de formation à l'esprit critique rend les jeunes perméables à ces discours.
Conseils Concrets pour les Parents : Créer les Conditions du Dialogue
La réponse aux dérives du numérique ne réside pas dans l’interdiction, mais dans l’éducation.
Dès le plus jeune âge, les parents doivent apprendre à leurs enfants que tout ce qu’ils voient ou entendent n’est pas forcément vrai, en les accompagnant dans leurs usages et en gardant la main sur les écrans avant 10 ans. Ce travail de vérification et de dialogue, mené ensemble, installe progressivement une habitude critique qui perdure lorsque l’enfant devient autonome et continue de voir ses parents comme des repères, même imparfaits.
Face aux contenus qui suscitent une réaction immédiate, il s’agit d’apprendre à ralentir, à « tourner son pouce sept fois avant de liker », et à privilégier l’analyse collective, en famille ou entre pairs, plutôt que l’isolement.
Cet esprit critique, une fois acquis, dépasse la seule question de l’information et aide aussi à résister au harcèlement ou aux normes imposées par l’image du corps.
L’objectif final, en écho à la règle des 3-6-9-12 de Serge Tisseron, est de rendre les enfants libres et suffisamment éclairés pour naviguer seuls dans l’univers numérique.
Dès le plus jeune âge, les parents doivent apprendre à leurs enfants que tout ce qu’ils voient ou entendent n’est pas forcément vrai, en les accompagnant dans leurs usages et en gardant la main sur les écrans avant 10 ans. Ce travail de vérification et de dialogue, mené ensemble, installe progressivement une habitude critique qui perdure lorsque l’enfant devient autonome et continue de voir ses parents comme des repères, même imparfaits.
Face aux contenus qui suscitent une réaction immédiate, il s’agit d’apprendre à ralentir, à « tourner son pouce sept fois avant de liker », et à privilégier l’analyse collective, en famille ou entre pairs, plutôt que l’isolement.
Cet esprit critique, une fois acquis, dépasse la seule question de l’information et aide aussi à résister au harcèlement ou aux normes imposées par l’image du corps.
L’objectif final, en écho à la règle des 3-6-9-12 de Serge Tisseron, est de rendre les enfants libres et suffisamment éclairés pour naviguer seuls dans l’univers numérique.