Communication & Influence

Tribune libre. Stéphanie Monsénégo. Comment construire et protéger sa réputation dans un univers informationnel volatil et complexe ?


Stéphanie Monsénégo





la réputation est une construction fragile, un phénomène de communication volatil, dont la définition tient en ces mots de la philosophe Gloria Origgi : «La réputation, c’est « qui dit quoi de qui »? »

En moins d’un an, dopé par son influence sur le Brexit, l’élection de D. Trump et la perception des crises migratoires, le phénomène de « fake news », jusqu’ici cantonné au politique, s’est rapidement propagé au monde économique.
Désormais, les entreprises ne sont plus à l’abri, comme en témoignent les attaques sur les groupes Vinci, en novembre 2016, Microsoft en avril 2017 ou encore Starbucks, durant cet été.
Les marchés réagissant à la vitesse de la fibre optique, les cours de bourse dévissent, contraignant les victimes à patiemment remonter la pente après avoir tant bien que mal géré la crise.
Dès lors,  lorsque le mot réputation est prononcé, c’est bien souvent accompagné de l’adjectif « mauvaise ».
 
Il est vrai que la réputation est une construction fragile, un phénomène de communication volatil, dont la définition  tient en ces mots de la philosophe Gloria Origgi : «La réputation, c’est « qui dit quoi de qui »? »
 

 

Face à cette complexité, la gestion de la réputation ne peut se résumer à un simple outil de prévention de crise et encore moins à un énième « gadget marketing ».

C’est au contraire un formidable levier pour l’action,  qui doit être placé au cœur de la stratégie de l’entreprise, car il est indissociable de la création de valeur et de la pérennité de toute organisation.
Le souci de réputation constitue en effet un mécanisme essentiel au fonctionnement du marché mais aussi un moyen privilégié pour qu’un groupe adopte des normes sociales et morales.

Dans cette perspective, la R.S.E – Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises- offre un cadre normatif privilégié à la construction d’une « bonne réputation ».  Combinée à la compliance, qui concerne la lutte contre la corruption et le blanchiment, elle accompagne l’entreprise en lui donnant non seulement des repères, mais aussi les moyens nécessaires à l’anticipation et une plus grande plasticité face aux évolutions de la société.
 
Pourtant, de même que le seul ressort de la communication ne suffit pas à construire et protéger la réputation, la RSE et la compliance, cette alliance du chiffre et du droit, n’offrent pas non plus ce « supplément d’âme », cette part immatérielle qui génère l’adhésion.
 
A phénomène complexe, réponse complexe : la puissance immatérielle de l’entreprise et sa protection face aux crises reposent sur la richesse de son répertoire symbolique et la transversalité des acteurs qui l’aident  s’autoréguler.

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