DC : Pouvez-vous présenter votre action
EJ : Notre collectif (Stop Fast-Fashion) est né d'une prise de conscience partagée entre citoyens : nous étions tous confrontés à la fast-fashion sans vraiment comprendre ses implications profondes.
Depuis, nous avons mis en place des ateliers de réparation textile, des événements de troc et de dons, des projections de documentaires, et des interventions dans des écoles pour sensibiliser les plus jeunes.
Nous collaborons aussi avec des marques locales responsables, et nous relayons les recherches et données clés — comme celles publiées récemment dans l'article de FinMag — pour nourrir le débat public et encourager des choix plus conscients.
Depuis, nous avons mis en place des ateliers de réparation textile, des événements de troc et de dons, des projections de documentaires, et des interventions dans des écoles pour sensibiliser les plus jeunes.
Nous collaborons aussi avec des marques locales responsables, et nous relayons les recherches et données clés — comme celles publiées récemment dans l'article de FinMag — pour nourrir le débat public et encourager des choix plus conscients.
DC : Quels sont, selon vous, les impacts les plus significatifs de la fast fashion sur l'environnement local et comment votre collectif travaille-t-il pour les atténuer ?
EJ : L’un des impacts les plus visibles localement est l’accumulation de déchets textiles. En France, plus de 700 000 tonnes de vêtements sont mises sur le marché chaque année, et seule une fraction minime est recyclée. La majorité finit enfouie ou incinérée, ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre, sans compter la pollution liée aux microfibres plastiques libérées par les vêtements synthétiques.
Notre collectif agit en amont et en aval : en amont via des campagnes de sensibilisation sur les effets environnementaux de la surconsommation textile (utilisation d’eau, de pesticides, émissions CO₂), et en aval en promouvant des solutions concrètes : ateliers de réparation, troc, dons, valorisation des matières.
Nous cherchons aussi à favoriser l’économie circulaire locale.
Notre collectif agit en amont et en aval : en amont via des campagnes de sensibilisation sur les effets environnementaux de la surconsommation textile (utilisation d’eau, de pesticides, émissions CO₂), et en aval en promouvant des solutions concrètes : ateliers de réparation, troc, dons, valorisation des matières.
Nous cherchons aussi à favoriser l’économie circulaire locale.
DC : Pouvez-vous nous parler des initiatives ou campagnes spécifiques que votre collectif a mises en place pour sensibiliser la communauté aux effets humains de la fast fashion, comme les conditions de travail dans l'industrie textile ?
EJ : Nous avons lancé une campagne intitulée "Ce que cache mon étiquette", qui associe témoignages et données chiffrées sur les conditions de travail dans les usines de confection. Une de nos membres, Julie, a partagé son expérience après avoir acheté chez Shein, avant de découvrir dans un reportage les réalités derrière la fabrication de ses vêtements : journées de 14h, travail non déclaré, risques sanitaires… Cette histoire, racontée avec sincérité, a eu un écho très fort lors de nos événements.
Nous organisons aussi des projections de films comme The True Cost, (wiikipedia) suivies de débats. Et nous essayons de relayer les enquêtes d’ONG pour que l’aspect humain ne soit pas éclipsé par les seuls enjeux écologiques.
Nous organisons aussi des projections de films comme The True Cost, (wiikipedia) suivies de débats. Et nous essayons de relayer les enquêtes d’ONG pour que l’aspect humain ne soit pas éclipsé par les seuls enjeux écologiques.
DC : Comment vos membres peuvent-ils s'impliquer activement dans les efforts de votre collectif pour promouvoir une mode plus durable et éthique ?
EJ : L’implication peut être simple : cela commence par une prise de conscience et des choix plus réfléchis (acheter moins, privilégier la seconde main, réparer, louer…).
Mais pour ceux qui veulent aller plus loin, nous avons mis en place des groupes d’action locaux. Certains animent des ateliers pratiques, d’autres prennent part à des campagnes de plaidoyer (par exemple pour soutenir l’instauration d’une taxe sur la fast-fashion ou encourager le bonus réparation).
Nous avons aussi une veille collaborative sur les marques éthiques et un réseau d’échanges pour partager de bonnes pratiques. Chacun peut trouver une manière de s’impliquer selon ses compétences et sa disponibilité.
Mais pour ceux qui veulent aller plus loin, nous avons mis en place des groupes d’action locaux. Certains animent des ateliers pratiques, d’autres prennent part à des campagnes de plaidoyer (par exemple pour soutenir l’instauration d’une taxe sur la fast-fashion ou encourager le bonus réparation).
Nous avons aussi une veille collaborative sur les marques éthiques et un réseau d’échanges pour partager de bonnes pratiques. Chacun peut trouver une manière de s’impliquer selon ses compétences et sa disponibilité.
A propos d'Eric Jacquot
Eric Jacquot est chercheur indépendant spécialisé dans l'impact environnemental de l'industrie textile. Il anime un collectif citoyen local qui milite pour une mode plus éthique, en organisant des actions de terrain, des campagnes de sensibilisation et en menant des recherches accessibles à tous. Son travail vise à reconnecter les consommateurs aux réalités humaines et écologiques de la mode actuelle.
A propos du Collectif "Stop Fast-Fashion" Mobilisation contre la mode jetable : un collectif lance l’alerte.
Porté par Éric Jacquot, le collectif Stop Fast-Fashion fédère un large éventail d’organisations – parmi lesquelles Emmaüs France, Les Amis de la Terre ou encore Zero Waste France – toutes unies contre les dérives de la surproduction textile et ses impacts sociaux et environnementaux.
En mars 2025, ce collectif s’est fait remarquer en orchestrant une action coup de poing : 10 tonnes de vêtements usagés ont été déposées devant le Sénat pour réclamer une législation forte contre la fast-fashion. Une manière visuelle et percutante de dénoncer un système à bout de souffle.
Leur plateforme en ligne, stopfastfashion.fr, recense l’ensemble de leurs campagnes, propositions et prises de position.