Alors que le Portugal et l’Espagne viennent de vivre ce 28 Avril 2025 un Black-out énergétique (voir l'article de Thierry Lafon) historique la France, hasard du calendrier, a présenté à l’Assemblée Nationale un texte sur la souveraineté énergétique le 29 Avril 2025. François Bayrou, s'exprimant à l'Assemblée nationale, souligne l'importance du débat sur la souveraineté énergétique (devant une assemblée très éparse). Pour lui, cette question est devenue "brûlante" dans le contexte actuel de "basculement du monde", marqué par la crise énergétique et la guerre en Ukraine. Il établit une relation fondamentale entre la souveraineté au sens large et la souveraineté énergétique, affirmant qu'"il n’est pas de souveraineté sans souveraineté énergétique".
Ce point de vue politique contraste avec une approche plus stricte du droit on peut dire restrictive, où la souveraineté, est un attribut essentiel et indivisible de l'État, rend la notion de "souveraineté énergétique" comme une "souveraineté étendue" avec ses déclinaisons sectorielles, a été "réactivée" dans le discours politique et les politiques publiques, notamment sous l'effet des crises récentes. La notion a d'ailleurs fait son apparition au niveau législatif dans la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, dont le titre III est intitulé "Souveraineté énergétique".
Selon François Bayrou, l'énergie est d'une importance vitale, la qualifiant de "force en action" et de "sang de notre système productif". Sans elle, "le pouls de la nation ralentit", "notre tissu productif dépéri", et "la vie de la nation n'est plus garantie". Elle est donc au cœur d'un "combat existentiel" pour la France et l'Europe. La souveraineté énergétique est ainsi perçue comme indispensable pour que la France reste une puissance économique, industrielle et commerciale capable de s'affirmer et de résister aux pressions externes. Cette connexion entre souveraineté énergétique et souveraineté industrielle est également soulignée par d'autres sources, indiquant que la capacité d'accueillir d'importantes installations de production d'énergies décarbonées sera structurante pour la souveraineté industrielle de la France.
Le principal problème identifié par François Bayrou est la dépendance de la France aux énergies fossiles, qui composent près de 60% de sa consommation finale d'énergie. Il expose un triple problème lié à cette dépendance.
Pour François Bayrou, l'objectif clair face à cette "urgence énergétique" est de disposer d'une énergie répondant à quatre critères essentiels énoncés par le Président de la République : elle doit être abondante, compétitive, décarbonée et souveraine. Être souveraine signifie ici maîtriser la production sur le sol national.
Ce point de vue politique contraste avec une approche plus stricte du droit on peut dire restrictive, où la souveraineté, est un attribut essentiel et indivisible de l'État, rend la notion de "souveraineté énergétique" comme une "souveraineté étendue" avec ses déclinaisons sectorielles, a été "réactivée" dans le discours politique et les politiques publiques, notamment sous l'effet des crises récentes. La notion a d'ailleurs fait son apparition au niveau législatif dans la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, dont le titre III est intitulé "Souveraineté énergétique".
Selon François Bayrou, l'énergie est d'une importance vitale, la qualifiant de "force en action" et de "sang de notre système productif". Sans elle, "le pouls de la nation ralentit", "notre tissu productif dépéri", et "la vie de la nation n'est plus garantie". Elle est donc au cœur d'un "combat existentiel" pour la France et l'Europe. La souveraineté énergétique est ainsi perçue comme indispensable pour que la France reste une puissance économique, industrielle et commerciale capable de s'affirmer et de résister aux pressions externes. Cette connexion entre souveraineté énergétique et souveraineté industrielle est également soulignée par d'autres sources, indiquant que la capacité d'accueillir d'importantes installations de production d'énergies décarbonées sera structurante pour la souveraineté industrielle de la France.
Le principal problème identifié par François Bayrou est la dépendance de la France aux énergies fossiles, qui composent près de 60% de sa consommation finale d'énergie. Il expose un triple problème lié à cette dépendance.
D'un point de vue géopolitique, elle crée une situation de dépendance et de vulnérabilité stratégique vis-à-vis des pays producteurs (États-Unis, Arabie Saoudite, Russie). Le déficit commercial élevé lié aux importations d'hydrocarbures (près de la moitié du déficit en 2024, soit 45 milliards d'euros, ou plus de 70 milliards en 2023 selon une autre source) est révélateur de cette dépendance.
La dimension écologique est évidente puisque la consommation d'hydrocarbures est une source majeure d'émissions de CO2, contredisant les engagements de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
- Financier : la facture énergétique pèse sur les finances publiques et nécessite des choix d'investissement réfléchis.
Pour François Bayrou, l'objectif clair face à cette "urgence énergétique" est de disposer d'une énergie répondant à quatre critères essentiels énoncés par le Président de la République : elle doit être abondante, compétitive, décarbonée et souveraine. Être souveraine signifie ici maîtriser la production sur le sol national.
Les moyens pour atteindre cette souveraineté énergétique doivent être définis par la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Le Premier Ministre critique la dernière PPE (datant d'avril 2020) comme étant obsolète et inadaptée au nouveau du contexte mondial. Il insiste sur la nécessité de réviser la PPE, en s'appuyant sur une concertation avec les forces politiques, sociales et économiques, un débat sincère et honnête, guidé par l'intérêt général, les faits et la raison. Il mentionne la mise en place d'un groupe de travail parlementaire pour y contribuer.
Pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles, François Bayrou présente trois grands leviers:
Dans l'évaluation des sources d'énergie selon les quatre critères, François Bayrou met en avant l'énergie nucléaire comme remplissant tous les critères et constituant le socle du mix énergétique français. Il souligne qu'elle est décarbonée (donnant à la France l'un des plus bas taux de CO2 par kWh), souveraine (grâce à une filière industrielle nationale complète, même s'il y a une dépendance aux importations d'uranium, compensée en partie par des stocks et une stratégie minière), et compétitive (pour les centrales existantes largement amorties). Il reconnaît que l'augmentation de la demande due à l'électrification et la diminution inéluctable de la production des centrales vieillissantes créent un "double défi considérable".
Concernant les énergies renouvelables, Le premier Ministre soutient leur développement mais de manière "raisonnée", en les évaluant selon les mêmes critères. Il reconnaît qu'elles sont décarbonées. Sur l'abondance, il soulève la question de leur intermittence et du décalage entre pics de production (solaire en mi-journée) et pics de consommation, nécessitant flexibilité des usages et stockage. Sur la souveraineté et la compétitivité, il pose la question, notant la forte dépendance aux importations de panneaux solaires (majoritairement chinois) et le déficit commercial associé. Il mentionne les efforts pour relocaliser la production (Gigafactories) pour lier politique énergétique et politique industrielle. Il évoque la compétitivité variable du solaire selon l'installation (toiture vs. sol) et la question écologique de l'artificialisation des sols pour de grandes installations. Il met également en avant l'hydroélectricité comme une énergie souveraine et efficace pour le stockage.
François Bayrou note que les énergies fossiles sont marginales dans le mix électrique français (<4%). Il mentionne l'objectif d'arrêter les centrales à charbon d'ici 2027 et la possibilité de conversion au gaz (moins émetteur que le charbon) ou au biogaz. Les centrales à gaz sont vues comme un complément flexible au nucléaire et à l'hydroélectricité. Pour les usages non électrifiables, il évoque le biogaz, les biocarburants, les carburants de synthèse et l'hydrogène, en insistant sur le maintien de la souveraineté et de la capacité industrielle dans ces filières.
L'intervention de François Bayrou, dans le contexte plus large décrit par les sources, positionne la souveraineté énergétique comme un impératif stratégique et un combat vital pour la France. Il identifie la dépendance aux énergies fossiles comme le problème central. La solution passe par une stratégie claire, définie dans la PPE révisée, basée sur les critères d'abondance, de compétitivité, de décarbonation et de souveraineté. Les leviers sont la sobriété/efficacité, le développement des renouvelables (thermiques et électriques) et l'électrification des usages, avec le nucléaire comme socle du mix énergétique, tout en reconnaissant les défis liés à l'intermittence, la souveraineté des filières ENR et la nécessité d'investissements importants dans toutes les sources nationales. Cette démarche vise non seulement à sécuriser l'approvisionnement et à maîtriser la chaîne énergétique, mais aussi à renforcer la souveraineté industrielle et à s'inscrire dans une perspective de long terme, tout en tenant compte du cadre européen et de la nécessité de coopération.
Pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles, François Bayrou présente trois grands leviers:
- Efficacité et sobriété énergétique : utiliser l'énergie avec soin et ingéniosité. Le kilowattheure économisé est le moins cher et le moins émetteur. Soutenir les politiques d'incitation à la maîtrise de la consommation, comme l'isolation des bâtiments. Une autre source le lie aussi à la réduction des consommations inutiles.
- Développement des énergies renouvelables thermiques : il met un accent particulier sur la géothermie, qu'il décrit comme un "trésor inépuisable" sous nos pieds, permettant d'importantes économies pour le chauffage et la climatisation, bien que son déploiement soit encore limité en France. Il mentionne également la biomasse et le développement des chaufferies à bois.
- Électrification des usages : remplacer la consommation d'énergies fossiles (gaz, pétrole) par de l'électricité décarbonée. Il note la stagnation de la consommation d'électricité en France depuis 2010 et souhaite y mettre fin, car l'électrification est un objectif poursuivi par les pouvoirs publics. Il cite l'industrie (décarbonation des sites émetteurs, data centers) et les transports/bâtiments (véhicules électriques, pompes à chaleur) comme domaines clés. Cependant, il souligne que l'électrification n'aidera pas la souveraineté énergétique si la France n'est pas capable de produire suffisamment d'électricité sur son sol.
Dans l'évaluation des sources d'énergie selon les quatre critères, François Bayrou met en avant l'énergie nucléaire comme remplissant tous les critères et constituant le socle du mix énergétique français. Il souligne qu'elle est décarbonée (donnant à la France l'un des plus bas taux de CO2 par kWh), souveraine (grâce à une filière industrielle nationale complète, même s'il y a une dépendance aux importations d'uranium, compensée en partie par des stocks et une stratégie minière), et compétitive (pour les centrales existantes largement amorties). Il reconnaît que l'augmentation de la demande due à l'électrification et la diminution inéluctable de la production des centrales vieillissantes créent un "double défi considérable".
Concernant les énergies renouvelables, Le premier Ministre soutient leur développement mais de manière "raisonnée", en les évaluant selon les mêmes critères. Il reconnaît qu'elles sont décarbonées. Sur l'abondance, il soulève la question de leur intermittence et du décalage entre pics de production (solaire en mi-journée) et pics de consommation, nécessitant flexibilité des usages et stockage. Sur la souveraineté et la compétitivité, il pose la question, notant la forte dépendance aux importations de panneaux solaires (majoritairement chinois) et le déficit commercial associé. Il mentionne les efforts pour relocaliser la production (Gigafactories) pour lier politique énergétique et politique industrielle. Il évoque la compétitivité variable du solaire selon l'installation (toiture vs. sol) et la question écologique de l'artificialisation des sols pour de grandes installations. Il met également en avant l'hydroélectricité comme une énergie souveraine et efficace pour le stockage.
François Bayrou note que les énergies fossiles sont marginales dans le mix électrique français (<4%). Il mentionne l'objectif d'arrêter les centrales à charbon d'ici 2027 et la possibilité de conversion au gaz (moins émetteur que le charbon) ou au biogaz. Les centrales à gaz sont vues comme un complément flexible au nucléaire et à l'hydroélectricité. Pour les usages non électrifiables, il évoque le biogaz, les biocarburants, les carburants de synthèse et l'hydrogène, en insistant sur le maintien de la souveraineté et de la capacité industrielle dans ces filières.
L'intervention de François Bayrou, dans le contexte plus large décrit par les sources, positionne la souveraineté énergétique comme un impératif stratégique et un combat vital pour la France. Il identifie la dépendance aux énergies fossiles comme le problème central. La solution passe par une stratégie claire, définie dans la PPE révisée, basée sur les critères d'abondance, de compétitivité, de décarbonation et de souveraineté. Les leviers sont la sobriété/efficacité, le développement des renouvelables (thermiques et électriques) et l'électrification des usages, avec le nucléaire comme socle du mix énergétique, tout en reconnaissant les défis liés à l'intermittence, la souveraineté des filières ENR et la nécessité d'investissements importants dans toutes les sources nationales. Cette démarche vise non seulement à sécuriser l'approvisionnement et à maîtriser la chaîne énergétique, mais aussi à renforcer la souveraineté industrielle et à s'inscrire dans une perspective de long terme, tout en tenant compte du cadre européen et de la nécessité de coopération.
Resume
François Bayrou addressed France's energy sovereignty, highlighting its vital importance for national independence and economic strength. He stated that nearly 60% of France's final energy consumption comes from imported fossil fuels, causing geopolitical dependence, ecological problems (CO2 emissions), and financial burden. To achieve sovereignty and reduce this reliance, he proposed three main levers: 1) Encouraging energy efficiency and sobriety. 2) Developing renewable heat sources such as geothermal and biomass. 3) Electrifying uses in industry, transport, and buildings with decarbonized electricity (nuclear and renewables), emphasizing that nuclear and renewables are not opposed but are both solutions to reduce fossil dependence. He stressed the need for sufficient domestic electricity production. The government seeks an honest debate based on facts to define the future energy strategy.
Les grands enjeux énergétiques en chiffres pour la France
Enjeu | Element clé | Source(s) |
---|---|---|
Dépendance aux énergies fossiles | Près de 60 % de la consommation finale provient des combustibles fossiles importés. | Vidéo |
Coût des importations d'hydrocarbures | Près de la moitié du déficit commercial de 2024 est due à cette facture, soit 45 milliards d'euros. | Vidéo |
Part de l'électricité dans l'énergie finale | Ne représente aujourd'hui que 27 % de l'énergie finale consommée. | Vidéo |
Part du nucléaire dans la production électrique | Assure aujourd'hui 67 % de la production électrique nationale. | Vidéo |
Objectif de réduction des fossiles (2035) | Ramener la part des énergies fossiles d'environ 60 % à 30 % en 2035. | Vidéo |
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