Télécharger le rapport
Afin d’apporter une contribution aux débats économiques nationaux et européens, la Banque de France diffuse périodiquement des projections macroéconomiques relatives à la France,
effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes.
Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.
effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes.
Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.

La demande intérieure, portée par la consommation des ménages et l’investissement privé, restera le moteur principal de la croissance.
Après une progression timide de 0,1 % du PIB au premier trimestre 2025, l’activité économique devrait afficher une croissance moyenne de seulement 0,6 % sur l’ensemble de l’année, contre 1,1 % en 2024.
Cet essoufflement s’explique par une contribution négative du commerce extérieur, pénalisé par le maintien des droits de douane à 10 % sur les exportations de l’Union européenne vers les États-Unis.
En revanche, la demande intérieure, portée par la consommation des ménages et l’investissement privé, restera le moteur principal de la croissance. Pour 2026 et 2027, la Banque de France table respectivement sur des rythmes de 1,0 % et 1,2 %, grâce à une amélioration graduelle des exportations et à un rebond modéré de l’investissement privé.
Cet essoufflement s’explique par une contribution négative du commerce extérieur, pénalisé par le maintien des droits de douane à 10 % sur les exportations de l’Union européenne vers les États-Unis.
En revanche, la demande intérieure, portée par la consommation des ménages et l’investissement privé, restera le moteur principal de la croissance. Pour 2026 et 2027, la Banque de France table respectivement sur des rythmes de 1,0 % et 1,2 %, grâce à une amélioration graduelle des exportations et à un rebond modéré de l’investissement privé.
Le marché du travail devrait faire preuve d’une certaine résilience
Sur le front des prix, l’inflation totale (IPCH) connaîtra un point bas en 2025, à seulement 1,0 % en moyenne annuelle, porté par le fort repli des prix de l’énergie après la chute des cours du pétrole et du gaz. Hors énergie et alimentation, l’inflation devrait se stabiliser autour de 1,9 % en 2025, avant de redescendre à 1,7 % en 2026 et 1,6 % en 2027, sous l’effet du ralentissement des salaires et de l’appréciation de l’euro.
Le marché du travail devrait faire preuve d’une certaine résilience : l’emploi continuera de croître, limitant la hausse du taux de chômage malgré une productivité en léger retrait. Le pouvoir d’achat des ménages et la santé financière des entreprises (taux de marge) demeureront globalement préservés, même si la Banque de France alerte sur un déficit public durablement élevé. En 2025, le déficit devrait frôler les 5 % du PIB, et le ratio d’endettement public, déjà supérieur à 110 %, pourrait atteindre 120 % d’ici fin 2027, creusant l’écart avec la moyenne de la zone euro.
Le marché du travail devrait faire preuve d’une certaine résilience : l’emploi continuera de croître, limitant la hausse du taux de chômage malgré une productivité en léger retrait. Le pouvoir d’achat des ménages et la santé financière des entreprises (taux de marge) demeureront globalement préservés, même si la Banque de France alerte sur un déficit public durablement élevé. En 2025, le déficit devrait frôler les 5 % du PIB, et le ratio d’endettement public, déjà supérieur à 110 %, pourrait atteindre 120 % d’ici fin 2027, creusant l’écart avec la moyenne de la zone euro.
L'heure est à la consolidation
Les aléas pèsent toutefois à la baisse sur ce scénario central.
Un relèvement plus marqué des droits de douane américains ou un ralentissement économique plus prononcé chez nos partenaires européens risqueraient de ralentir encore davantage la croissance française, avec un impact direct sur les comptes publics.
En relisant ces projections, les acteurs économiques disposent d’un repère essentiel pour calibrer leurs décisions : plutôt que d’espérer une reprise fulgurante, l’heure est à la consolidation, à la maîtrise des coûts et à l’innovation ; autant de leviers pour préparer l’économie nationale à affronter les prochaines secousses.
Un relèvement plus marqué des droits de douane américains ou un ralentissement économique plus prononcé chez nos partenaires européens risqueraient de ralentir encore davantage la croissance française, avec un impact direct sur les comptes publics.
En relisant ces projections, les acteurs économiques disposent d’un repère essentiel pour calibrer leurs décisions : plutôt que d’espérer une reprise fulgurante, l’heure est à la consolidation, à la maîtrise des coûts et à l’innovation ; autant de leviers pour préparer l’économie nationale à affronter les prochaines secousses.
Auteurs du rapport
Pierre Aldama, Julien André, Kéa Baret, Matthieu Boullot, Vladimir Borgy, Alice Carroy, Nicolas Châtelais, Mélanie Coueffé, Laurence Coursieras, Annabelle De Gaye, Antoine Devulder, Ugo Dubois, Bruno Ducoudré, Elina Eustache, Lionel Giuliani, Caroline Jardet, Yannick Kalantzis, Matthieu Lemoine, Circé Maillet, Raphaël Martin, Frulgence Noumagnon, Sophie Rivaud, Mylène Sabatini, David Sabes, Juliette Sagot, Camille Thubin, Youssef Ulgazi, Thomas Zuber
Source : Banque de France
Source : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/projections-macroeconomiques-juin-2025