Escalade cognitive et informationnelle

Le CR451 poursuit sa série consacrée aux cinquante ans de guerre de l’information avec un nouvel épisode
Dans ce #34 podcast, Christian Harbulot s’attache à décrypter ce qu’il appelle la « montée aux extrêmes » dans les affrontements informationnels, une dynamique qui, selon lui, transforme profondément la manière dont les États, les entreprises et les acteurs non étatiques conçoivent et mènent leurs batailles d’influence.
Il rappelle que la guerre de l’information n’est pas un phénomène récent, mais qu’elle a pris une ampleur inédite avec la généralisation des réseaux numériques et la multiplication des canaux de diffusion. Ce qui change aujourd’hui, explique-t-il, c’est l’intensité des stratégies mises en œuvre et la rapidité avec laquelle elles franchissent des seuils autrefois considérés comme infranchissables. La logique de l’escalade, empruntée au vocabulaire militaire, s’applique désormais aux sphères médiatiques et cognitives, où chaque camp cherche à saturer l’espace public de récits, de signaux et de contre-feux.
Dans ce #34 podcast, Christian Harbulot s’attache à décrypter ce qu’il appelle la « montée aux extrêmes » dans les affrontements informationnels, une dynamique qui, selon lui, transforme profondément la manière dont les États, les entreprises et les acteurs non étatiques conçoivent et mènent leurs batailles d’influence.
Il rappelle que la guerre de l’information n’est pas un phénomène récent, mais qu’elle a pris une ampleur inédite avec la généralisation des réseaux numériques et la multiplication des canaux de diffusion. Ce qui change aujourd’hui, explique-t-il, c’est l’intensité des stratégies mises en œuvre et la rapidité avec laquelle elles franchissent des seuils autrefois considérés comme infranchissables. La logique de l’escalade, empruntée au vocabulaire militaire, s’applique désormais aux sphères médiatiques et cognitives, où chaque camp cherche à saturer l’espace public de récits, de signaux et de contre-feux.
Cette montée aux extrêmes ne se limite pas à une surenchère verbale ou symbolique.
Elle s’accompagne d’une volonté d’encercler l’adversaire sur le plan cognitif, de réduire ses marges de manœuvre en l’enfermant dans des cadres de perception soigneusement construits. Dans ce contexte, la guerre de l’information devient un champ où la frontière entre persuasion et coercition s’efface progressivement, et où la maîtrise du tempo et de l’intensité des offensives joue un rôle décisif.
Ce podcast, mis en ligne le 20 septembre 2025, s’inscrit dans une démarche pédagogique autant que stratégique. Christian Harbulot y mêle références historiques, observations contemporaines et mises en garde sur les risques d’un emballement incontrôlé.
Ce podcast, mis en ligne le 20 septembre 2025, s’inscrit dans une démarche pédagogique autant que stratégique. Christian Harbulot y mêle références historiques, observations contemporaines et mises en garde sur les risques d’un emballement incontrôlé.
Souveraineté cognitive des nations
En filigrane, l’épisode invite à réfléchir à la manière dont nos sociétés peuvent résister à cette spirale d’escalade informationnelle. Car si la montée aux extrêmes est une réalité observable, elle n’est pas pour autant une fatalité. C’est dans la capacité à comprendre ses mécanismes et à anticiper ses effets que réside une part essentielle de la souveraineté cognitive des nations.
Christian Harbulot, directeur et fondateur de l’École de Guerre Économique, est l’un des pionniers de l’intelligence économique en France. Ancien élève de Sciences Po, il a contribué au rapport Martre dans les années 1990 et s’est imposé depuis comme une référence incontournable sur la guerre de l’information et les stratégies d’influence.
Fondateur du Centre de Recherche 451, il en assure la direction intellectuelle et stratégique, faisant de ce laboratoire un prolongement de l’ÉGE et un lieu d’analyse de référence sur les nouvelles conflictualités informationnelles et cognitives.