
Au cœur de cette manifestation, un engagement fort envers la jeunesse est visible, notamment à travers la 3e édition du projet "Jeunesse(s)" et les six Agoras Jeunesse(s), offrant un espace de dialogue aux 18-30 ans sur des problématiques économiques, écologiques et politiques.
La Session Finale : "Endiguer une Société de Violences"

La session de clôture, intitulée "Endiguer une société de violences", a offert une perspective éclairante sur les moyens de retrouver la concorde et le dialogue.
Jean-Hervé Lorenzi, président des Rencontres, a introduit les trois mots fondateurs de cette édition : rupture, violence et apaisement. Il a souligné que la violence est la conséquence de ruptures profondes, à l'image des chocs démographique, climatique, financier (notamment la dette mondiale hors de contrôle) et technologique (avec l'IA et la peur du remplacement des emplois).
Face à ces défis, les Rencontres visaient à relancer le dialogue et identifier les liens entre les individus, à travers la musique, la littérature, le sport et l'échange, pour apporter "une petite pierre à l'apaisement du monde".
Les intervenants de cette session finale ont partagé des perspectives riches et variées sur la manière d'endiguer cette violence :
Jean-Hervé Lorenzi, président des Rencontres, a introduit les trois mots fondateurs de cette édition : rupture, violence et apaisement. Il a souligné que la violence est la conséquence de ruptures profondes, à l'image des chocs démographique, climatique, financier (notamment la dette mondiale hors de contrôle) et technologique (avec l'IA et la peur du remplacement des emplois).
Face à ces défis, les Rencontres visaient à relancer le dialogue et identifier les liens entre les individus, à travers la musique, la littérature, le sport et l'échange, pour apporter "une petite pierre à l'apaisement du monde".
Les intervenants de cette session finale ont partagé des perspectives riches et variées sur la manière d'endiguer cette violence :
- Dominique Meyer, grand entrepreneur culturel et musical, a souligné que la culture, bien que puissante, n'est pas une solution naïve. Il a cité l'exemple positif de l'orchestre Divan de Daniel Barenboim (Palestiniens et Israéliens) comme une exception, contrastant avec l'échec de réunir des chanteurs russes et ukrainiens.
Il a insisté sur la nécessité pour la culture d'être plus simple, humble et inclusive, critiquant l'arrogance de certains milieux artistiques. Il a mis en avant des initiatives comme El Sistema au Venezuela et Supéar à Vienne, qui permettent à des enfants défavorisés de découvrir la musique collectivement, enseignant la solidarité, la discipline et la joie de créer ensemble, ainsi que la transmission de savoir et de valeurs.
- Ayam Surau, philosophe et auteure, a apporté un éclairage saisissant sur la violence, affirmant que la France n'est pas une "société de violence" comparée aux pays d'où proviennent les réfugiés avec lesquels elle travaille. Elle a déploré l'impossibilité d'un débat rationnel sur l'immigration en France, dominé par les idéologies.
Son association, Pierre Claver, est un modèle d'intégration de réfugiés, fonctionnant sans aucune subvention publique, mais grâce à l'engagement de volontaires français de toutes professions et de partenariats avec des entreprises privées. Cette expérience montre que "on peut se débrouiller tout seul", et que l'échange avec les réfugiés est une source d'apprentissage profonde sur la France elle-même.
- Bruno Surace, boxeur professionnel, a défendu la boxe comme une "domestication de la violence", non comme un sport violent. Pour lui, la violence naît d'un "vide de repères, de reconnaissance, de sens", et la boxe, ainsi que le sport en général, offre structure, identité, estime de soi et rigueur. Il a décrit les salles de boxe comme des lieux "bienveillants" et "vertueux", favorisant l'entraide et le respect mutuel.
La boxe, selon lui, enseigne la maîtrise de soi et le respect de l'adversaire, symbolisé par l'embrassade des combattants après chaque match. Il a cité l'exemple d'un ami passé de l'échec scolaire au métier d'ingénieur grâce à ce sport, soulignant la capacité de la boxe à "donner un cadre à des jeunes en marge de la société".
- Léa Pizar, présidente du projet Aladin, a partagé son constat d'un monde "violent et déboussolé", mais a puisé son optimisme dans l'héritage de son père, un rescapé d'Auschwitz qui n'a jamais perdu foi en l'humanité et a prôné le dialogue. Elle a insisté sur l'idée qu'il n'y a "pas d'ennemi héréditaire".
Pour elle, il est urgent de "réapprendre à se parler", de redéfinir le dialogue non comme un accord absolu, mais comme une capacité à "danser avec ses interlocuteurs", à écouter l'autre par respect, à s'intéresser à sa culture et à trouver des terrains d'échange, même en évitant les sujets qui fâchent au début. Elle a appelé les citoyens à créer un "nouveau dialogue civil et civique" lorsque les dirigeants défaillent, en reconnaissant l'interdépendance et l'intérêt général.
Elle a également souligné l'importance des interactions humaines physiques pour contrer l'isolement numérique et former l'esprit critique de la jeunesse face aux "fake news". Concernant les États-Unis, elle a affirmé que l'administration Trump "crée de la violence" et "fomente la discorde", tout en reconnaissant paradoxalement qu'elle a stimulé une "vitalité intellectuelle" et un renouveau de la conversation politique.
Vidéo source :
Conclusion
En conclusion de ces échanges, les Rencontres ont proposé plusieurs voies concrètes vers l'apaisement, synthétisées par Clément Lebourg :
- Promouvoir un réarmement et un protectionnisme raisonnables, avec une position française équilibrée.
- Contribuer à de nouveaux formats de coopération mondiale, comme le dialogue avec la Chine sur le climat ou le modèle de la coalition des volontaires pour l'Ukraine et le développement de l'Afrique.
- Repartir de la jeunesse, en proposant par exemple un fonds d'investissement abondé par l'épargne des seniors pour financer le logement des jeunes.
- Confronter la défiance démocratique en inventant de nouvelles formes de participation citoyenne, comme l'initiative citoyenne européenne adaptée à la France.
- Innover dans les espaces de dialogue, en continuant à faire dialoguer les think tanks lorsque les responsables politiques peinent à le faire.
Ces pistes, issues d'un travail colossal de synthèse de 35 think tanks et 80 sessions, confirment l'engagement des Rencontres à dépasser le constat pour explorer des solutions mesurables et collectives. L'objectif, ambitieux et fondamental, est d'endiguer les violences en promouvant le dialogue, le respect et l'action collective.
Pour revivre ces moments intenses de réflexion et de débat, et pour approfondir votre compréhension des enjeux économiques et sociaux de notre époque, nous vous encourageons à visionner les dizaines d'autres interventions passionnantes.
L'intégralité des 70 conférences en français et anglais des Rencontres Économiques 2025 est disponible en replay sur leur chaîne YouTube. Une occasion unique de s'imprégner des analyses des plus grands esprits et de contribuer, chacun à son niveau, à l'apaisement du monde.
Pour revivre ces moments intenses de réflexion et de débat, et pour approfondir votre compréhension des enjeux économiques et sociaux de notre époque, nous vous encourageons à visionner les dizaines d'autres interventions passionnantes.
L'intégralité des 70 conférences en français et anglais des Rencontres Économiques 2025 est disponible en replay sur leur chaîne YouTube. Une occasion unique de s'imprégner des analyses des plus grands esprits et de contribuer, chacun à son niveau, à l'apaisement du monde.
Resume
The 25th Aix-en-Provence Economic Meetings, themed "Facing the Shock of Realities", gathered 7,000 participants and 400 speakers. Its final session, "Curbing a Society of Violence", explored solutions to global ruptures and their consequences. Solutions focused on fostering dialogue, culture, sport, and civic engagement for appeasement and collective action.