Votre Ebook “oser être soi” s’est-il imposé comme une évidence dans votre parcours. À quel moment avez-vous réalisé que cette notion devenait centrale ?
Honnêtement, cette évidence n’est pas tombée d’un coup. Elle s’est construite doucement, presque sans que je m’en rende compte. Ce sont les rencontres, les expériences, les détours… bref, la vie, qui me l’ont soufflée au fur et à mesure.
Quand je regarde mon parcours, je vois quelque chose de très simple : chaque fois que j’ai osé être moi, j’ai avancé. Et chaque fois que j’ai écouté cette petite voix intérieure, même quand elle m’envoyait hors du cadre, quelque chose s’ouvrait.
Mes débuts dans les radios FM des années 80 en sont un bon exemple. Je ne connaissais rien à ce milieu, vraiment rien, mais, cela m’attirait véritablement. J’ai appris en regardant ceux qui savaient, poussé par l’envie de partager, de discuter, d’écouter. À ce moment-là, “oser être soi”, c’était simplement oser essayer : poussé la porte d’un studio, prendre le micro, voir ce que j’avais à dire, et découvrir les autres. Je me souviens très bien d’une idée que j’avais proposée à une direction : faire dialoguer autour d’une même table des personnalités qui n’avaient rien à voir les unes avec les autres, pour créer une émission un peu décalée.
Avec le recul, je réalise que c’était déjà une manière de créer du lien, de croiser des voix, de faire avancer les choses, exactement comme je le fais aujourd’hui dans la rédaction d’articles à 4 mains, ou lors de table ronde.
Depuis, de fil, ne m’a jamais quitté.
Quand je regarde mon parcours, je vois quelque chose de très simple : chaque fois que j’ai osé être moi, j’ai avancé. Et chaque fois que j’ai écouté cette petite voix intérieure, même quand elle m’envoyait hors du cadre, quelque chose s’ouvrait.
Mes débuts dans les radios FM des années 80 en sont un bon exemple. Je ne connaissais rien à ce milieu, vraiment rien, mais, cela m’attirait véritablement. J’ai appris en regardant ceux qui savaient, poussé par l’envie de partager, de discuter, d’écouter. À ce moment-là, “oser être soi”, c’était simplement oser essayer : poussé la porte d’un studio, prendre le micro, voir ce que j’avais à dire, et découvrir les autres. Je me souviens très bien d’une idée que j’avais proposée à une direction : faire dialoguer autour d’une même table des personnalités qui n’avaient rien à voir les unes avec les autres, pour créer une émission un peu décalée.
Avec le recul, je réalise que c’était déjà une manière de créer du lien, de croiser des voix, de faire avancer les choses, exactement comme je le fais aujourd’hui dans la rédaction d’articles à 4 mains, ou lors de table ronde.
Depuis, de fil, ne m’a jamais quitté.
Votre trajectoire professionnelle est diverse, entre intelligence économique, accompagnement/ développement de partenariats autour du facteur humain et les questions de sûreté. Quelles expériences ont été les déclencheurs qui vous ont poussé à explorer plus profondément cette question de l’authenticité ?
Je pourrais citer des dizaines de souvenirs, mais au fond, ce qui reste, ce sont des visages.
À mes débuts, j’ai vécu des rencontres que je n’aurais jamais imaginées. Des personnes que j’admirais et que je me retrouvais à écouter en face à face. Des discussions qui finissaient parfois très tard, avec des gens vrais, passionnés, parfois un peu abîmés…
Ces moments-là m’ont appris une chose essentielle : on ne rencontre jamais quelqu’un par hasard. Chaque personne nous déplace un peu, nous éclaire, nous montre une autre manière d’être au monde.
Et surtout, j’ai eu la chance de rencontrer des apprenants qui m’ont énormément apporté.
Je pense d’abord à Hubert F.-G. Dupuy, qui m’a ouvert à l’intelligence défensive et à l’Afrique francophone. De là est né, il y a une quinzaine d’années, avec le PRESDIE et de jeunes Camerounais, des mois d’échanges, et la participation à l’ouvrage L’intelligence économique camerounaise, où l’on cherchait ensemble à adapter l’intelligence économique aux spécificités du pays.
Je pense aussi à Jean-Claude Chalumeau, parti trop tôt. Un pionnier (membre du bureau de la FEPIE et du 1er bureau du SYNFIE) auprès de qui j’ai découvert ce que signifiait vraiment travailler sur des dossiers internationaux et pratiquer la diplomatie d’affaires.
Et puis il y a eu l’IHEDN, ses formations, sa méthode, son exigence, ces intervenants de grande qualité qui vous obligent à réfléchir autrement, à devenir plus solide, plus lucide et ses lectures, ses formations sur d’autres univers annexes (management, numérique) pour poursuivre continuellement ses connaissances.
Toutes ces personnes, toutes ces rencontres, toutes ces lectures, m’ont fait grandir. Elles m’ont appris à rester moi-même, à ne pas jouer un rôle, à ne pas me réfugier derrière une expertise froide.
C’est là que j’ai compris où naît l’authenticité : dans la relation, dans l’échange, dans ce miroir que les autres vous tendent sans même s’en rendre compte.
À mes débuts, j’ai vécu des rencontres que je n’aurais jamais imaginées. Des personnes que j’admirais et que je me retrouvais à écouter en face à face. Des discussions qui finissaient parfois très tard, avec des gens vrais, passionnés, parfois un peu abîmés…
Ces moments-là m’ont appris une chose essentielle : on ne rencontre jamais quelqu’un par hasard. Chaque personne nous déplace un peu, nous éclaire, nous montre une autre manière d’être au monde.
Et surtout, j’ai eu la chance de rencontrer des apprenants qui m’ont énormément apporté.
Je pense d’abord à Hubert F.-G. Dupuy, qui m’a ouvert à l’intelligence défensive et à l’Afrique francophone. De là est né, il y a une quinzaine d’années, avec le PRESDIE et de jeunes Camerounais, des mois d’échanges, et la participation à l’ouvrage L’intelligence économique camerounaise, où l’on cherchait ensemble à adapter l’intelligence économique aux spécificités du pays.
Je pense aussi à Jean-Claude Chalumeau, parti trop tôt. Un pionnier (membre du bureau de la FEPIE et du 1er bureau du SYNFIE) auprès de qui j’ai découvert ce que signifiait vraiment travailler sur des dossiers internationaux et pratiquer la diplomatie d’affaires.
Et puis il y a eu l’IHEDN, ses formations, sa méthode, son exigence, ces intervenants de grande qualité qui vous obligent à réfléchir autrement, à devenir plus solide, plus lucide et ses lectures, ses formations sur d’autres univers annexes (management, numérique) pour poursuivre continuellement ses connaissances.
Toutes ces personnes, toutes ces rencontres, toutes ces lectures, m’ont fait grandir. Elles m’ont appris à rester moi-même, à ne pas jouer un rôle, à ne pas me réfugier derrière une expertise froide.
C’est là que j’ai compris où naît l’authenticité : dans la relation, dans l’échange, dans ce miroir que les autres vous tendent sans même s’en rendre compte.
Dans votre ebook, on sent une volonté forte de transmettre quelque chose de simple, humain et accessible. Quelle part de votre histoire personnelle a nourri l’envie de créer un guide plutôt qu’un essai théorique ?
Quand je repense à mon parcours, je me rends compte d’une chose simple : tous les moments importants, les réussites, les virages, les doutes, ont toujours été éclairés par quelqu’un. Une rencontre, une discussion, une main tendue.
Et souvent, ces personnes n’avaient rien à voir avec mon univers d’origine.
Je crois que ça vient de mon quartier d’enfance, ou naturellement, nous nous écoutions, nous nous intéressions aux autres pour créer du lien. Cette curiosité-là ne m’a jamais quitté.
Alors écrire un ebook sur ce thème, c’est venu naturellement. Je voulais quelque chose qui ressemble à ce que j’ai reçu : un accompagnement.
Pas un modèle figé, mais un chemin. Redonner de la confiance. Donner envie d’oser être soi, que ce soit pour un adulte qui sent qu’il lui manque un petit déclic, ou pour un jeune qui a juste besoin d’entendre : “ crois en toi, ose ”.
Dans mon travail, j’ai toujours été attiré à construire des partenariats un peu atypiques, ceux qui surprennent :
• un syndicat patronal avec une association de cadres en transition,
• un événement professionnel décentralisé en Bretagne,
• un échange passionnant, il y a quelques années, avec un expert en IA sur les risques, les opportunités et surtout la place de l’humain,
• et plus récemment, un concept qui relie trois mondes qu’on croit opposés : l’intelligence économique, l’innovation sociale et l’intelligence artificielle.
Toutes ces expériences m’ont appris une chose : les vérités humaines ne se trouvent pas dans les théories, mais dans les ponts qu’on construit entre les gens.
Et souvent, ces personnes n’avaient rien à voir avec mon univers d’origine.
Je crois que ça vient de mon quartier d’enfance, ou naturellement, nous nous écoutions, nous nous intéressions aux autres pour créer du lien. Cette curiosité-là ne m’a jamais quitté.
Alors écrire un ebook sur ce thème, c’est venu naturellement. Je voulais quelque chose qui ressemble à ce que j’ai reçu : un accompagnement.
Pas un modèle figé, mais un chemin. Redonner de la confiance. Donner envie d’oser être soi, que ce soit pour un adulte qui sent qu’il lui manque un petit déclic, ou pour un jeune qui a juste besoin d’entendre : “ crois en toi, ose ”.
Dans mon travail, j’ai toujours été attiré à construire des partenariats un peu atypiques, ceux qui surprennent :
• un syndicat patronal avec une association de cadres en transition,
• un événement professionnel décentralisé en Bretagne,
• un échange passionnant, il y a quelques années, avec un expert en IA sur les risques, les opportunités et surtout la place de l’humain,
• et plus récemment, un concept qui relie trois mondes qu’on croit opposés : l’intelligence économique, l’innovation sociale et l’intelligence artificielle.
Toutes ces expériences m’ont appris une chose : les vérités humaines ne se trouvent pas dans les théories, mais dans les ponts qu’on construit entre les gens.
Vous parlez de cette “petite dissonance intérieure”, ces moments où l’on dit oui quand on voudrait dire non. Avez-vous traversé ce type d’écart entre ce que vous étiez et ce que vous montriez ? Et comment cela a influencé votre écriture ?
Bien sûr. Comme tout le monde, j’ai vécu ces moments où l’on avance en léger décalage avec soi-même.
Où l’on veut faire plaisir, où l’on cherche à correspondre, où l’on arrondit tellement les angles qu’on finit par s’effacer un peu.
On se dit que c’est “pro”, que ce sera plus simple… et, sans s’en rendre compte, on s’éloigne de sa propre identité.
C’est pour cela que cet ebook n’est pas une leçon. C’est un partage.
Je ne dis pas : “voici comment faire”. Je dis plutôt : “voici ce que j’ai compris en chemin, avec les autres, grâce aux autres”.
Où l’on veut faire plaisir, où l’on cherche à correspondre, où l’on arrondit tellement les angles qu’on finit par s’effacer un peu.
On se dit que c’est “pro”, que ce sera plus simple… et, sans s’en rendre compte, on s’éloigne de sa propre identité.
C’est pour cela que cet ebook n’est pas une leçon. C’est un partage.
Je ne dis pas : “voici comment faire”. Je dis plutôt : “voici ce que j’ai compris en chemin, avec les autres, grâce aux autres”.
Si vous deviez résumer en une phrase ce que vous souhaitez réellement, quelle serait cette intention profonde ?
Ce qu’il faut s’offrir aujourd’hui, c’est la permission. La permission d’être soi.
C’est vers cela que je m’engage davantage : contribuer à des projets qui rassemblent l’humain, qui le relient, qui l’élèvent.
Des projets comme ceux que nous avons fait vivre à Vannes, à deux reprises, autour de nos trois domaines « économique, artificielle et sociale » avec toutes ces personnes venues “faire ensemble”.
C’est là, précisément là, que je me sens le plus aligné
C’est vers cela que je m’engage davantage : contribuer à des projets qui rassemblent l’humain, qui le relient, qui l’élèvent.
Des projets comme ceux que nous avons fait vivre à Vannes, à deux reprises, autour de nos trois domaines « économique, artificielle et sociale » avec toutes ces personnes venues “faire ensemble”.
C’est là, précisément là, que je me sens le plus aligné
Pourquoi avoir rejoint l’Académie de l’Intelligence Économique ?
Rejoindre l’Académie, pour moi, c’était une continuité naturelle. J’y ai retrouvé ce qui m’a toujours porté : la diversité des points de vue, la richesse des échanges, et cette envie d’explorer des sujets qui nous dépassent individuellement.
L’Académie fait dialoguer des intervenants venus d’horizons très différents autour de thèmes liés à l’intelligence économique, au numérique, à l’innovation, aux territoires, à l’apprentissage…
Ces discussions croisées ouvrent des perspectives que l’on ne voit pas toujours seul, un véritable exercice d’intelligence économique.
Il y a aussi la place donnée aux publications prospectives, et l’ouverture internationale, essentielle pour comprendre ce qui se joue ailleurs et prendre du recul.
À travers l’Académie, je poursuis ce que je faisais déjà au Synfie, dont ce dernier est membre et que je continue à suivre l’actualité : contribuer, relier, faire connaître.
Et rester fidèle à cette idée qui m’accompagne depuis le début : avancer en créant du lien.
L’Académie fait dialoguer des intervenants venus d’horizons très différents autour de thèmes liés à l’intelligence économique, au numérique, à l’innovation, aux territoires, à l’apprentissage…
Ces discussions croisées ouvrent des perspectives que l’on ne voit pas toujours seul, un véritable exercice d’intelligence économique.
Il y a aussi la place donnée aux publications prospectives, et l’ouverture internationale, essentielle pour comprendre ce qui se joue ailleurs et prendre du recul.
À travers l’Académie, je poursuis ce que je faisais déjà au Synfie, dont ce dernier est membre et que je continue à suivre l’actualité : contribuer, relier, faire connaître.
Et rester fidèle à cette idée qui m’accompagne depuis le début : avancer en créant du lien.
A propos d'
Olivier Cardini est consultant en intelligence économique depuis 1996. Installé en Bretagne, il accompagne ses clients de manière personnalisée pour les aider à mieux comprendre et décoder leur environnement, souvent complexe, et à renforcer les coopérations en plaçant l’humain au centre.
Son travail consiste notamment à identifier les risques, en particulier ceux liés au facteur humain et aux pratiques de social engineering. Il aide ensuite les équipes à transformer ces signaux faibles en pistes d’action concrètes.
Il intervient aussi comme formateur auprès d’étudiants, de dirigeants et de leurs équipes. Par ailleurs, il organise ou co-organise régulièrement des événements professionnels, comme des tables rondes et des conférences.
A propos de...
Fondée en 1993 par Robert Guillaumot pour dire et distinguer l’excellence en intelligence économique, l’Académie de l’IE est animée aujourd’hui par une équipe de dix administrateurs présidée par Philippe CLERC. Le monde connaît des transformations inédites. Il devient indispensable d’alimenter les boussoles stratégiques des entreprises, des territoires et des institutions grâce à une intelligence économique repensée et prospective. En organisant des débats et des échanges entre les entrepreneurs, l’administration, la société civile et particulièrement avec les jeunes, l’Académie s’investit pour action dans la réponse à de nouveaux défis - intelligence technologique, « intelligence augmentée », souveraineté, géopolitique, éthique, sécurité globale. Elle œuvre en ce sens au renforcement des actions de formation.

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