Les Nouveaux Domaines de Conflictualité
Le salon a mis en lumière la manière dont l’innovation s’étend aux milieux les plus extrêmes, des grands fonds marins à l’espace lointain, avec une emphase particulière sur l'intégration des technologies de rupture. L’une des nouveautés de cette édition 2025 était d'ailleurs le quartier dédié à l'« expérimentation », qui a accueilli différents jeux de guerre pour préparer les forces aux conflits futurs.
1. L'Innovation dans l'Air et l'Espace : Un Impératif Stratégique
L'espace est désormais clairement identifié comme un nouveau champ de conflictualité majeur. Les discussions ont porté sur la nécessité de sécuriser nos actifs en orbite et de développer de nouveaux services spatiaux.
L'océan, par nature un milieu propice à l'innovation et à l'adaptation, est au cœur des préoccupations stratégiques.
3. Le Calcul Quantique : La Course à la Puissance
Le calcul quantique (voir le CR de la table ronde) est vu comme une technologie de rupture capable d’apporter une supériorité militaire, notamment via les capteurs de haute précision. L'Europe doit consolider ses efforts pour rivaliser avec les investissements massifs des États-Unis et de la Chine.
La journée a mis en avant la nécessité d'intégrer rapidement les PME et les startups. L'innovation dite "participative", venant des opérateurs de terrain, est jugée essentielle pour alimenter l'action.
1. L'Innovation dans l'Air et l'Espace : Un Impératif Stratégique
L'espace est désormais clairement identifié comme un nouveau champ de conflictualité majeur. Les discussions ont porté sur la nécessité de sécuriser nos actifs en orbite et de développer de nouveaux services spatiaux.
- Stratégie Spatiale : La Marine et l’Armée de l’Air et de l’Espace ont souligné l’importance de la modernisation des capacités. Des organisations clés comme l'Alliance New Space et le GIFAS participent activement à définir la direction R&D pour l'avenir.
- Services en Orbite : Nous avons été impressionnés par les propositions visant à assurer la résilience et la durabilité des systèmes spatiaux. L'entreprise Astroscale France était présente, ainsi que Infinite Orbits, deux acteurs travaillant sur les nouveaux services spatiaux en orbite. Skynopy qui améliore la connectivité entre les satellite.
L'océan, par nature un milieu propice à l'innovation et à l'adaptation, est au cœur des préoccupations stratégiques.
- Dronisation Navale : Le secteur naval connaît une transformation rapide avec l'émergence de navires autonomes. Les discussions ont impliqué le Chantier naval Couach et l'acteur majeur Naval Group, travaillant sur les systèmes autonomes pour la marine du futur. ISL, Institut franco-allemand de recherche qui travaille sur les essaims de drones.
- Grands Fonds Marins : L'exploration des abysses est une source d'innovation (notamment dans le biomédical) et un enjeu de souveraineté. L'entreprise Exail est un acteur notable dans ce domaine, aux côtés d'organisations comme l'Ifremer.
La Technologie de Rupture au Service de la Souveraineté
Le FID 2025 a clairement exposé le rôle pivot des technologies de rupture pour asseoir l'autonomie stratégique française, notamment via l'investissement dans la deeptech.3. Le Calcul Quantique : La Course à la Puissance
Le calcul quantique (voir le CR de la table ronde) est vu comme une technologie de rupture capable d’apporter une supériorité militaire, notamment via les capteurs de haute précision. L'Europe doit consolider ses efforts pour rivaliser avec les investissements massifs des États-Unis et de la Chine.
Stratégie Nationale : La France dispose d'un écosystème de qualité en recherche et formation. L'engagement est porté par le SGPI (Coordinateur de la stratégie nationale quantique) et la DGA, qui finance des projets comme Proxa pour maturer cette technologie au niveau national, souvent en alignement avec le secteur civil.
4. Les PME et l'Écosystème Deeptech La journée a mis en avant la nécessité d'intégrer rapidement les PME et les startups. L'innovation dite "participative", venant des opérateurs de terrain, est jugée essentielle pour alimenter l'action.
Modèles Économiques : Une table ronde s'est concentrée sur les modèles économiques pour les PME et startups entre low-tech et deeptech. Parmi les entreprises présentes figuraient ELIKA TEAM et ALVEVM.
5. Les Essaims de Drones et la Guerre des Volumes
La journée a mis en avant les essaims de drones a souligné que cette technologie est la « prochaine étape de la dronisation du champ de bataille ». L'apprentissage accéléré issu de l'Ukraine montre que la vitesse et la capacité à produire en masse des systèmes efficaces sont désormais plus critiques que jamais.- Neode Systems : Leur CTO, intervenant sur le sujet, incarne cette nouvelle vague de deeptech capables d'apporter des briques technologiques essentielles. La capacité à développer des solutions intelligentes et agiles est au cœur de la supériorité opérationnelle.
- Icarus Swarm : Jean Dominique Lauwereins, le Directeur Général de cette entité a illustré la montée en puissance des technologies d'essaimage, où l'interconnexion et la coordination de multiples unités autonomes permettent de saturer les défenses adverses. Ce modèle, qui utilise des architectures ouvertes et des composants technologiques modulaires, permet des cycles de développement courts.
Résumé de la Table Ronde : Futur de l’Industrie & Économie de Guerre
L'un des moments forts de ce premier jour fut la table ronde de l'après-midi, intitulée « Futur de l’Industrie & Économie de guerre », visant à identifier des recommandations claires pour mettre le pays en situation de préparation face aux menaces.
Les cycles d'innovation, souvent en mois ou en années en Occident, contrastent fortement avec les 8 à 10 semaines observés en Ukraine et mois en Russie, ce qui pose la question cruciale de la vitesse et de la réactivité. Pour répondre à ce choc géopolitique, l'économie doit se mettre en capacité de répondre aux menaces.
Jérôme Cerisier (CEO d'Exosens) a souligné l'importance d’être « prêt » et non pas seulement de « faire », en anticipant les besoins et en utilisant la dualité des capacités (civil/militaire) pour accélérer la production, comme l'augmentation de la production de jumelles de vision nocturne. Pour sa part, Sylvain Rousseau (PDG d’Aresia) a insisté sur l’absence de sentiment d’urgence en France et la lourdeur administrative. Il a appelé à l'« entraînement comme des militaires » sur des scénarios industriels, afin de choisir les combats et d'identifier les blocages, une méthode jugée plus rapide et moins coûteuse en situation d'urgence opérationnelle.
L'IGA Olivier Lecointe (DGA) a mentionné la mise en place d'initiatives comme le PatroDrones, un exemple de nouvelle méthode pour intégrer plus efficacement le secteur civil et raccourcir les délais. Marie Nicod (Partner chez Jolt Capital) a insisté sur le besoin d'un « réarmement moral » pour galvaniser les ingénieurs et de donner de la visibilité politique et des commandes publiques pour tracer l'effort d'investissement, essentiel pour créer une économie de guerre pérenne. La souveraineté nécessite un « cap » constant sur plusieurs années, pour permettre aux forces économiques de prendre des risques et de rapatrier les capacités de production nécessaires.
Les conférenciers ont conclu que l'avenir de l'industrie sera lié à l'économie de guerre pour les prochaines années, nécessitant une approche par briques technologiques et une flexibilité accrue des chaînes de production. L'impératif est désormais l'entraînement, la diversification et l'accélération.
Les cycles d'innovation, souvent en mois ou en années en Occident, contrastent fortement avec les 8 à 10 semaines observés en Ukraine et mois en Russie, ce qui pose la question cruciale de la vitesse et de la réactivité. Pour répondre à ce choc géopolitique, l'économie doit se mettre en capacité de répondre aux menaces.
Jérôme Cerisier (CEO d'Exosens) a souligné l'importance d’être « prêt » et non pas seulement de « faire », en anticipant les besoins et en utilisant la dualité des capacités (civil/militaire) pour accélérer la production, comme l'augmentation de la production de jumelles de vision nocturne. Pour sa part, Sylvain Rousseau (PDG d’Aresia) a insisté sur l’absence de sentiment d’urgence en France et la lourdeur administrative. Il a appelé à l'« entraînement comme des militaires » sur des scénarios industriels, afin de choisir les combats et d'identifier les blocages, une méthode jugée plus rapide et moins coûteuse en situation d'urgence opérationnelle.
L'IGA Olivier Lecointe (DGA) a mentionné la mise en place d'initiatives comme le PatroDrones, un exemple de nouvelle méthode pour intégrer plus efficacement le secteur civil et raccourcir les délais. Marie Nicod (Partner chez Jolt Capital) a insisté sur le besoin d'un « réarmement moral » pour galvaniser les ingénieurs et de donner de la visibilité politique et des commandes publiques pour tracer l'effort d'investissement, essentiel pour créer une économie de guerre pérenne. La souveraineté nécessite un « cap » constant sur plusieurs années, pour permettre aux forces économiques de prendre des risques et de rapatrier les capacités de production nécessaires.
Les conférenciers ont conclu que l'avenir de l'industrie sera lié à l'économie de guerre pour les prochaines années, nécessitant une approche par briques technologiques et une flexibilité accrue des chaînes de production. L'impératif est désormais l'entraînement, la diversification et l'accélération.
Conclusion
Cette première journée au FID 2025 nous laisse sur une impression de formidable énergie collective, où la technologie est non seulement un outil, mais la clé de voûte de notre autonomie stratégique. L'accent mis sur l'ouverture, l'expérimentation (comme au travers des battle labs) et la consolidation européenne, malgré les défis de financement et de dépendance, dessine un avenir ambitieux pour la deeptech de défense.

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