les nouveaux visages de la résilience
Avec son douzième numéro, paru à l’automne 2025, Crise & Résilience Magazine poursuit son exploration des vulnérabilités contemporaines et des réponses que les organisations peuvent y apporter. Ce numéro insiste sur les nouveaux visages de la résilience, à l’heure où les crises se superposent et se complexifient.
Au coeur des crises, la cybersécurité
La cybersécurité y occupe une place centrale, non seulement comme menace systémique mais aussi comme terrain d’innovation pour les cellules de crise.
Les auteurs interrogent la capacité des organisations à maintenir leur continuité d’activité face à des scénarios hybrides, mêlant attaques numériques, perturbations énergétiques et instabilité géopolitique.
Encore et toujours, le facteur humain
La revue met également en lumière l’importance du facteur humain : la gestion des émotions, la communication d’influence et la préparation psychologique des équipes apparaissent comme des leviers aussi décisifs que les outils technologiques.
Des retours d’expérience, venus de différents secteurs et de plusieurs pays, illustrent la manière dont la résilience se construit dans la durée, par l’apprentissage collectif et la mise en réseau des savoirs.
Ce numéro souligne une conviction forte : la résilience n’est pas une simple réponse aux crises, mais une culture à cultiver, un état d’esprit qui permet d’anticiper, de s’adapter et de transformer l’incertitude en moteur d’action.
Table des matières
- Résilience 2025 : penser l’action face aux crises hybrides Analyse des nouvelles menaces systémiques et des réponses organisationnelles possibles.
- Cyberguerre et blackouts : quand le numérique devient champ de bataille
- Maintenir la continuité d’activité dans un monde instable
- Émotions, humour et cohésion : le rôle du psychologique en situation extrême
- Préparer les équipes à l’incertitude : de la formation aux exercices grandeur nature
- Informer, rassurer, convaincre : la communication d’influence en temps de crise
- Narratives et contre-narratives : gérer l’opinion publique face aux crises
- Exercices sismiques en Roumanie : tester la préparation collective
- Comparaisons internationales : l’Amérique latine et la culture du modèle Diamant
- Vers une culture de résilience active : dépasser les procédures pour apprendre en continu
Parmi les principaux intervenants :
- Alexandre Fournier, fondateur de la revue, qui signe l’éditorial et replace la résilience dans le contexte des crises hybrides.
- Karine Maréchal-Richard, spécialiste de la continuité d’activité, qui analyse les vulnérabilités organisationnelles face aux blackouts et aux cyberattaques.
- Vincent Balouet, reconnu pour ses travaux sur la « crise permanente », qui propose une réflexion sur l’adaptation des organisations dans la durée.
- Stéphane Atlani et Bastien Monate, contributeurs réguliers, qui apportent un regard opérationnel sur la préparation des équipes et les exercices de simulation.
- Anne-Gervaise Vendange et Philippe Chevalier, qui développent la dimension humaine et psychologique de la gestion de crise.
- Des experts internationaux invités, notamment autour des retours d’expérience en Europe de l’Est (exercices sismiques en Roumanie) et en Amérique latine (culture de la résilience et modèle Diamant).
Nous avons particulièrment apprécié l'article "Émotions, humour et cohésion : le rôle du psychologique en situation extrême"
Quand la crise frappe, la technique ne suffit pas. Cet article montre comment émotions et humour deviennent des leviers décisifs pour maintenir la cohésion et l’efficacité collective. Loin d’être accessoires, ces dimensions psychologiques transforment la vulnérabilité en ressource et rappellent que la résilience se construit d’abord dans la force du lien humain.
Lorsque la pression atteint son paroxysme et que l’incertitude domine, la dimension psychologique devient un facteur décisif de résilience. L’article met en lumière la manière dont les émotions, loin d’être de simples réactions individuelles, façonnent la dynamique collective et influencent directement la capacité d’une équipe à agir. L’humour, souvent perçu comme un réflexe secondaire, apparaît ici comme un outil stratégique : il permet de relâcher la tension, de maintenir la cohésion et de créer un espace de respiration au cœur de l’adversité. Loin de minimiser la gravité des événements, il agit comme un ciment relationnel qui renforce la solidarité et redonne de l’énergie à ceux qui doivent décider et agir dans l’urgence.
L’analyse souligne également que la cohésion psychologique ne se décrète pas au moment de la crise, mais se construit en amont, par la préparation, l’entraînement et la reconnaissance du facteur humain comme pilier de la performance collective. En filigrane, l’article défend l’idée que la résilience ne se limite pas à des procédures ou à des outils techniques : elle repose sur la capacité des individus à transformer leurs émotions en ressources, à mobiliser l’humour comme levier de confiance et à maintenir un esprit d’équipe même dans les contextes les plus extrêmes.

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